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«Al Moutmir» : Les détails du programme de semis direct du Groupe OCP

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600 plates-formes de démonstration dédiées et 10.000 hectares couverts

Le Groupe OCP a lancé plusieurs initiatives qui ciblent les agriculteurs durant les dernières années. Parmi les plus récentes le dispositif «Al Moutmir» qui depuis son démarrage continue de mobiliser les ingénieurs agronomes du Groupe.
Dans le cadre de ce dispositif, le programme de semis direct a été lancé en octobre 2019 avec le concours de plusieurs associations et coopératives agricoles à l’échelle nationale. Il intervient dans le cadre des efforts faits par le Groupe OCP pour contribuer à la promotion de mesures d’adaptation de l’agriculture marocaine aux changements climatiques via un développement agricole résilient.

En quoi consiste le semis direct ?

A travers son programme de semis direct, l’initiative Al Moutmir vise à soutenir l’accélération de cette technique à l’échelle nationale en tant que levier clé du nouveau modèle de transition agroécologique de l’agriculture au Maroc. Dans le détail, le semis direct fait partie intégrante de l’agriculture de conservation et consiste à utiliser des semoirs adaptés avec «zéro labour», préservant ainsi les sols, les stocks d’eau et contribue au développement de la vie microbienne des sols. A l’origine, cette technique a été introduite par le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, l’Université Mohammed VI Polytechnique à Benguerir, ou encore l’INRA.

35 semoirs mis à disposition

Dans la première phase du programme Al Moutmir de semis direct, on compte plus de 2.000 agriculteurs et agricultrices bénéficiaires. Il couvre 76 communes territoriales au niveau de 18 provinces et concerne 10.000 hectares de superficie cultivée avec plus de 95% en céréales.
Le reste est réparti entre des légumineuses (4%), oléagineuses et textiles (colza et lin 1%). Au total, 35 semoirs sont mis à la disposition des coopératives et associations agricoles et 600 plateformes de démonstration dédiées.
Démarche partenariale conjuguée à un travail d’équipe

Dans ses projets, le groupe OCP fait appel à différents partenaires afin d’aider les agriculteurs à améliorer leurs rendements. Ainsi, le programme de semis direct Al Moutmir a été réfléchi et mis en œuvre dans le cadre d’une approche participative regroupant plusieurs acteurs, à savoir : associations et coopératives, experts scientifiques, experts de l’agriculture de conservation, ou encore industriels. «Les semoirs ont été mis à la disposition des coopératives qui se sont chargées de déployer le programme selon un cahier des charges établi et en coordination avec les ingénieurs agronomes Al Moutmir. Cette dynamique a impacté positivement la relation «agriculteur» et «communauté» et a stimulé la prise de décision collective», explique le Groupe OCP.

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Cas de la province de Safi : Mobilisation des agriculteurs pour faire réussir le projet

Dans la commune de Dar Si Aissa appartenant à la province de Safi, les équipes d’Al Moutmir ont appliqué la technique du semis direct sur une plateforme de démonstration cultivée en blé dur (avec la variété de Carioca). En termes de superficie, cette plateforme est étalée sur 2 hectares scindée en deux. Ainsi, une partie a été traitée en mode du semis direct et l’autre partie a été traitée conventionnellement.

Cette plateforme de démonstration appartient à Thami El Khabyr, un jeune agriculteur de la commune de Dar Si Aissa faisant partie des petits agriculteurs chapeautés par la coopérative «Tomy», chez laquelle le semoir du semis direct a été mis à disposition. Cette coopérative compte au total 50 adhérents dont 8 femmes et 42 hommes. Pas moins de 300 hectares de superficie ont été réalisés en semis direct avec cette coopérative. Dans la province de Safi, on compte 600 hectares soumis à cette technique, 40 plates-formes et 2 semoirs.

Pour les responsables de ce projet, la particularité de cette démarche réside dans le fait que cette technique du semis direct est prématurée dans la région, et a donné des résultats importants par rapport au témoin semé conventionnellement, notamment dans un contexte de rareté des pluies et des aléas climatiques qu’on vit actuellement.

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Semis direct : Premier bilan

Pour le Groupe OCP, les résultats sont jusque-là prometteurs. Ainsi, les résultats enregistrés à nos jours et en ces temps de rareté des précipitations au niveau des plateformes de semis direct sont significatifs comparé aux superficies cultivées en conventionnel et ce suivant le même itinéraire technique et en apportant les mêmes intrants.

Il en ressort l’amélioration nette du taux de levée de 12% en moyenne à l’échelle nationale, la réduction des coûts du travail du sol de 900 à 1.200 DH/ha, soit plus de 80% du coût global dédié aux travaux du sol et de préparation de lit de semis, la baisse des coûts de la semence de 100 à 130 DH/ha (soit 30 à 35%) et l’amélioration moyenne de 10% dans l’homogénéité du couvert végétal relevée en moyenne.

De même, ce travail de fond a permis d’enregistrer une grande tolérance au stress hydrique aux stades tallage et montaison avec précocité dans l’épiaison dans les zones Bour défavorable ainsi que la limitation de la perte d’eau par évaporation et une meilleure utilisation de la réserve en eau du sol.

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