Pour la chronique, pour marquer d’une pierre blanche sa jeune mais efficace contribution à l’édifice de développement économique commun, la holding Al Omrane, bras armé de la politique d’habitat du gouvernement, ne pouvait moins faire que fêter avec faste son 6ème anniversaire. Elle a donc organisé, mercredi, une conférence de presse au cours de laquelle, en guise de gâteau d’anniversaire, elle a présenté le bilan de ses réalisations passées et esquissé les lignes de ses projets futurs au cours de deux années–phares 2012 et 2013.
Deux exercices commerciaux difficiles pour cause de contexte économique national et international peu favorable, mais, un exercice de style facile pour le président du directoire du groupe. Très à son aise, Badre Kanouni a dit ce que peu de gens auraient prévu d’entendre au moment où nombre de prévisionnistes annoncent l’aggravation du marasme économique ambiant. Pour lui, le fait que le Maroc soit parvenu à tirer son épingle du jeu au cours de ces dernières années «où les économies les plus résilientes se sont ressenties sérieusement de la crise, invite à l’optimisme créatif».
Répondant à une question d’ALM sur le fait de savoir si l’image de la holding que lui renvoie la nouvelle technique des arrêtés de comptes trimestriels lui permet d’augurer d’un bon déroulé de son programme d’action en dépit de la faiblesse des principaux indicateurs sectoriels de croissance, il s’est dit confiant dans les capacités de réaction du groupe et de ses 14 filiales.
Il a ajouté que les perspectives qui s’offrent dans le futur proche feront que les chiffres de 2013 seront aussi bons que ceux réalisés en 2012, malgré la crise. Il a, en outre, estimé que le chemin parcouru au cours des premiers mois de l’année laisse augurer de la poursuite du trend des réalisations et du respect des engagements pris. Il a également considéré que la prise en compte dans l’action de la holding des impératifs de la régionalisation avancée devrait impulser grandement le volume de ses productions et le rythme de livraison de ces dernières.
Evoquant ce que furent ses réalisations, le président du directoire d’Al Omrane a précisé qu’en 2012 le groupe a mis en chantier 34.343 unités nouvelles et engagé 109.445 opérations de mise à niveau urbaine. Il a ajouté que trois villes ont été déclarées sans bidonvilles – ce qui porte le total depuis la mise en œuvre du programme à 47– et que plus des 2/3 des familles à recaser ont été relogés.
Il a également annoncé que 537.000 unités sur les 653.000 programmées dans le cadre du réaménagement urbain ont été abouties. Il a néanmoins estimé que 50.000 logements à bas coût restent à construire. Cependant, il a conclu sur une note optimiste en déclarant que le total des investissements s’est élevé au cours de l’année dernière à 6,7 milliards de dirhams et que le dispositif mis en place dans le cadre de la loi de Finances pour l’année qui court devrait permettre de pousser plus en avant la performance.
Jugeant que ces résultats ont été atteints grâce à la convergence des efforts de tous, il a estimé que le partenariat entre le public et le privé devrait optimiser l’action dans les différents types de logement malgré la déprime. Badre Kanouni a en fait annoncé son intention de «poursuivre la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière d’habitat et d’urbanisme particulièrement à travers une forte participation des différents types de logements sociaux, soit directement, soit à travers des programmes de partenariat avec le secteur privé ou des partenaires institutionnels du secteur public».
Parmi les projets annoncés pour l’année qui court : la mise en chantier de 45.130 unités nouvelles, 104.961 de cas de mise à niveau urbaine ainsi que l’achèvement de 47.216 unités et la mise à niveau de 105.784 autres. Investissement total : 7 milliards de dirhams, soit 0,3 milliard de mieux que l’année dernière.
Cerise sur le gâteau : le président du directoire d’Al Omrane a réservé une bonne part de son exposé aux efforts déployés pour l’amélioration managériale- la bonne gouvernance qui fonde la compétitivité. Ouvert depuis 2011, centré sur l’ancrage des pratiques de bonne gouvernance et de culture de l’entreprise, le «reengineering des process» est résolument recherché tant il permet l’homogénéisation des procédures au service de l’amélioration des rendements, la promotion de la transparence et la reddition des comptes, a-t-il déclaré sous les applaudissements de ses personnels, sensibles à l’hommage public de leur capitaine.














