David Sampson, ministre délégué au Commerce américain, a effectué mardi dernier une visite de trois jours au Maroc. L’occasion pour cet officiel de s’entretenir avec plusieurs hauts responsables politiques, hommes d’affaires et opérateurs économiques marocains. A commencer par Driss Jettou qui a rencontré M. Sampson jeudi dernier.
Au cœur des discussions, l’accord de libre-échange (ALE) passé entre le Maroc et les Etats-Unis et dont la mise en œuvre sera effective en janvier 2006. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre, qui s’est également félicité de l’excellence des relations maroco-américaines et de la volonté qui anime les deux pays de les approfondir dans tous les domaines. Pour M. Jettou, il est important pour le Maroc qu’il fasse partie des «programmes intégrés», à l’image du «Millenium challenge account» (MCA). Il s’agit d’un programme américain d’aide au développement, créé en 2002 et dont les promoteurs ont avancé que seuls les pays qui «gouvernent avec justice, investissent dans le domaine social et libéralisent leur économie peuvent y prétendre». Ayant été retenu, le Maroc étudiera le dossier MCA durant les deux prochains mois, selon les dires toujours de la Primature. Pleinement disposé à collaborer, M. Sampson a exprimé tout autant la volonté de son pays d’agir de concert avec le Maroc.
Il a ainsi déclaré dans ce sens : «en tant que représentant du président Bush, je suis venu au Maroc pour explorer les moyens qui peuvent renforcer davantage les grandes relations commerciales entre le Maroc et les Etats-Unis d’Amérique. J’ai également l’intention d’insister sur l’importance de mettre en application l’accord de libre-échange entre nos deux pays. Cet accord qui marquera le début d’une nouvelle ère dans notre très longue histoire en tant qu’alliés et amis. Par ailleurs, j’encouragerai le Maroc dans sa lutte pour mieux protéger les droits de propriété intellectuelle».
Durant son séjour, ledit responsable américain a également visité la Centrale thermique de Jorf Lasfar (El Jadida). Celle-ci, utilisant la plus récente technologie non polluante du charbon, a laissé de marbre M. Sampson qui s’est réjouit de ces qualités écologiques. «Nous avons besoin de centrales novatrices comme celle-ci, si nous voulons atteindre la demande mondiale croissante d’énergie» a-t-il dit. Et d’ajouter : «Je tiens à saluer l’intendance de corporation de la Centrale thermique qui a reçu le Prix d’amitié maroco-américaine, délivré par l’ambassade des Etats-Unis à Rabat, pour son respect continu de l’environnement.
La technologie du charbon propre utilisée à la Centrale thermique de Jorf Lasfar est une partie vitale de l’effort mondial pour réduire la pollution et protéger la qualité de l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons». Autre lieu visité par M. Sampson, le Centre royal de télédétection spatiale, situé à Rabat. Un centre qui travaille en collaboration avec l’Administration nationale océanique et atmosphérique des Etats-Unis. Là encore, M. Sampson n’a pu que louer cette infrastructure qui contribue à «l’effort international pour la création d’un système global d’observation de la terre», qui est l’une des priorités environnementales du gouvernement américain.