Economie

Algérie : une économie à la traîne

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La Banque mondiale a pointé du doigt la bureaucratie, la corruption et la complexité des procédures comme facteurs principaux du manque d’attractivité de l’économie algérienne. Dans l’évaluation du climat des affaires et des investissements dans le monde publiée par l’institution de Bretton Woods, l’Algérie a ainsi été classée à la 116ème place sur 175 pays.
Selon ce rapport, rendu public cette semaine et dont se fait l’écho le journal "El Khabar", plusieurs indicateurs d’attractivité sont en recul en Algérie. Ainsi, le lancement d’un projet d’investissement ou la création d’une entreprise nécessite de passer par 14 étapes et plus de 24 jours, avec un coût qui peut atteindre 21,5% de la valeur des gains escomptés au démarrage du projet. Il faut, en outre, plus de deux mois pour disposer d’une ligne téléphonique, 36 jours pour obtenir une connexion au réseau d’électricité et 41 jours pour celui de l’eau potable.
Le rapport de la Banque mondiale s’est basé sur 10 indicateurs essentiels pour apprécier le climat des affaires dans les pays concernés, en notant à propos de l’Algérie la lenteur dans la mise en oeuvre des réformes pour améliorer le climat des investissements.
Les principaux obstacles que rencontrent les investisseurs potentiels concernent la complexité des procédures pour obtenir les pièces nécessaires à l’inscription au registre du commerce, les démarches institutionnelles pour la constitution du capital et la régularisation de la situation par rapport aux systèmes bancaire et fiscal.
Sur ce registre, l’Algérie a été créditée d’une 120ème place.
Quant à l’étape de concrétisation du projet, l’Algérie s’est vue répertoriée à la 117ème place du fait que cette étape exige 25 procédures et jusqu’à 244 jours, de par les complications inhérentes au régime foncier, aux lenteurs des procédures en matière d’urbanisme et de la qualité des autres prestations de service public.
L’Algérie a aussi accusé un recul concernant l’indice relatif à l’emploi et aux conditions d’embauche et de travail passant de la 92ème à la 93ème place.
Les difficultés d’accès aux crédits à cause de la complexité du système bancaire sont également mises en cause par la Banque mondiale dans la stagnation qui caractérise le climat des affaires, vu les lenteurs dans l’examen des dossiers, le déficit d’information et la nature des prestations que les opérateurs sont en droit d’attendre du système bancaire.
La Banque mondiale considère également que le climat des affaires est pénalisé par la forte pression fiscale (169 ème rang), tandis que la régularisation de la situation vis-à-vis du fisc exige de se plier à une soixantaine de procédures qui peuvent demander jusqu’à 500 heures à une entreprise.

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