Economie

Aménagement du Bouregreg : Un bilan après deux années de travaux

© D.R

Sur l’avenue Alaouyine, quartier Hassan, les travaux annonciateurs de grand projet de Bouregreg avancent sans relâche. Il s’agit des travaux de déviation de réseaux d’eau, d’électricité et des télécommunications  qui se trouvent sur le tracé du futur tramway qui reliera sur 17,5 km la capitale à Salé, précise-t-on auprès de l’Agence d’aménagement de la vallée de Bouregreg (AAVB). En contrebas de l’esplanade de Hassan, sur la rive gauche du fleuve, prend forme une longue corniche de 20 km qui relie le site d’Amawaj sur le bord du fleuve à celui de Safira sur le littoral Atlantique. Le chantier est couvert de dalles extraites de la région des Shoules sur la vallée. «C’est exactement la même pierre qu’ont utilisé les Almohades pour les colonnes de la mosquée de Hassan, ou celle utilisée lors de la période du protectorat pour la construction de certains édifices emblématiques de la ville», tient-on à préciser, non sans fierté, auprès de l’Agence. Non loin, prendra forme la nouvelle Cité des arts et des métiers. «Une véritable ville entre deux villes», lance un responsable de l’Agence. «Il aura fallu surélever le terrain de deux mètres pour prévenir cette zone marécageuse contre les marées», explique Lemghari Essakl, directeur général de l’Agence. L’aménagement du site de la nouvelle Cité des arts et métiers, qui faisait fonction auparavant, et depuis le début des années 40, d’une décharge publique, a nécessité des travaux pharamineux. «Il a fallu déplacer un million de tonnes de déchets», souligne M. Essakl, pour montrer l’ampleur du travail accompli.
Le chantier avance néanmoins à une cadence jugée lente. «Ce n’est pas faute de fonds pour un éventuel problème de financement», tient à préciser le directeur général de l’Agence. Ce genre de travaux de tassement suivant des technique spécifiques prend beaucoup de temps, explique-t-il, et puis, «vu l’ampleur du projet, l’on ne peut pas se permettre de faire autrement». La zone est marécageuse, explique-t-il, on n’en peut donc pas recourir à la technique de fondation pour soutenir les constructions. Constructions qui répondront impérativement au cachet historique de la zone. Les buildings style Dubaï ou Singapour sont à bannir, tient- à préciser en substance M. Essakl. «L’architecture de la nouvelle ville doit respecter la majesté des lieux», affirme-t-il. De plus, la ville sera entièrement piétonne pour respecter son cadre environnemental.
Une fois levée cette ambiguïté sur le style architectural, le directeur général de l’AAVB a tenu à mettre un terme à la rumeur qui veut que les Emiratis envisageraient de se retirer du projet. « Les Emiratis tiennent à ce projet plus qu’à n’importe quel autre projet dans le monde », précise-t-il. En plus, laisse-t-il entendre, le projet, en sa globalité, ne cesse de susciter l’intérêt des investisseurs étrangers.
À ce jour, au moins 7 prétendants sont en lice pour reprendre le projet si les Emiratis envisageaient un éventuel retrait. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, La coopération avec Sama Dubaï est une réussité, précise-t-on.
En somme, le projet ne souffre d’aucun problème de retard et encore moins de financement, s’accordent à dire les responsables de l’Agence. Sur la rive droite, la marine fluviale est déjà prête pour accueillir ses premiers bateaux, les travaux de dragage vont bon train sur le long du cours du fleuve, et de l’Australie à l’Europe les catalogues et revues spécialisés font déjà mention de la «Marina de Salé». Aménagé pour accueillir quelque 350 bateaux de toutes les tailles, ce port de plaisance, dont les travaux ont démarré en 2006, s’étend sur une  superficie de 8 ha. Il pourra ainsi voir accoster des bateaux de plaisance d’un tirant  d’eau de 2 à 4 mètres et d’une longueur allant jusqu’à 20 mètres. Cette première marina, extensible sur 3 ha à l’horizon 2010, a changé la physionomie de cette zone sans parler de son apport économique. La commercialisation de la marina n’a pas, pour autant, encore été lancée. Et ce, «bien que nous ayons déjà reçu beaucoup d’offres», précise-t-on. À l’Agence, l’on tient d’abord à finaliser les grands travaux d’infrastructure avant d’entamer les démarches de commercialisation.

Pont et tunnel, les travaux avancent

Deux grands projets structurants sont en cours, le creusement du tunnel des Oudayas et le nouveau pont Moulay El Hassan. « Le tunnel des Oudayas confié à la société italienne Pizzaroti Alpi de Co., passera sous les remparts et sa réalisation vise principalement à préserver le patrimoine architectural et à dégager une large esplanade pour la population de la capitale.  Le pont quant à lui a été dessiné et conçu par le bureau d’études Marc Mimram et « sera doté de larges voies pour les véhicules ». Il permettra une plus grande fluidité du trafic. Des sondages sont, actuellement, en cours aux abords du fleuve pour la construction de cet ouvrage qui comportera trois composantes. Ce nouvel ouvrage qui reliera les villes de Rabat  et Salé nécessitera un financement estimé à 700 millions DH.

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