Economie

Andersen rate sa sortie

Destins différents pour deux filiales du cabinet d’expertise comptable américain, Arthur Andersen. Jeudi, l’antenne belge a officiellement annoncé sa décision d’amorcer sa fusion avec Deloitte & Touche. A quelques milliers de kilomètres, un rapprochement entre les filiales allemandes d’Andersen et du Britannique Ernest & Young s’annonce fort probable. Il est maintenant clair qu’il n’y a plus de place pour la société d’experts comptables KPMG dans le processus de négociations avec ces deux filiales du cabinet Andersen, accusé dans l’affaire à rebondissements du courtier en énergie, Enron d’avoir détruit sciemment des documents pouvant compromettre son client. Ce dernier a été contraint de déposer le bilan, faisant ainsi éclater, de l’avis de nombreux observateurs l’un des plus grands scandales dans le domaine du business aux Etats-Unis.
Par ailleurs, alors qu’Arthur Andersen essaie de trouver une issue au niveau international, l’affaire qu’il a avec la justice américaine semble être dans une mauvaise passe. Alors qu’une semaine auparavant, une armada de journaux américains étaient dans la certitude que le gouvernement américain et Arthur Andersen étaient à quelques pas seulement d’un accord à l’amiable, l’agence d’information AFP a rapporté dans la matinée du vendredi que les négociations entre les avocats d’Arthur Andersen LLP, branche américaine de l’auditeur et le département de la justice. L’espoir d’aboutir à un accord à l’amiable s’évapore.
Selon cet accord, le cabinet d’audit comptable devait admettre avoir illégalement détruit des documents d’Enron en échange d’une période de mise à l’épreuve de plusieurs années. Andersen n’a jamais reconnu publiquement avoir procédé à un acte contraire à la loi.
David Duncan, un ancien responsable du cabinet à Houston, ville où se trouve le siège d’Enron, avait toutefois plaidé coupable et accepté de collaborer avec la justice. Deux attitudes qui divergent. L’inévitable voie reste donc celle d’ouvrir un procès en bonne et due forme après avoir consommé deux semaines de discussions sans pour autant arriver à un compromis. Le procès, selon des informations recueillies sous couvert de l’anonymat par l’AFP, sera ouvert le 6 mai. Les deux parties ne disposent que de quinze jours pour se préparer au procès portant sur l’un des dossiers les plus chauds dans le monde des affaires.

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