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Anniversaire: Tamesna célèbre ses 10 ans

© D.R

La décennie d’une ville nouvelle est non seulement une occasion de célébration mais aussi d’évaluation. Il s’agit, comme le dit, jeudi, Mohamed Nabil Benabdellah, lors de la journée de célébration de 10 ans de Tamesna, «d’un moment de partage. Il est important d’utiliser ce moment pour faire le bilan de ce qui marche et ce qui ne marche pas».

Pour le ministre de l’habitat et de la politique de la ville, qui s’exprimait lors de cet événement marqué par l’organisation du colloque «Villes nouvelles en Afrique, regards croisés», les villes nouvelles nécessitent plus de temps et d’effort. Elles posent également, à ses yeux, «des problèmes qu’il n’est pas aisé de franchir ainsi que des défis». Ces écueils n’empêchent nullement le Maroc de se donner en exemple.

Partage d’expériences avec l’Afrique

«Nous sommes appelés en tant que pays à continuer d’assurer les bases de notre processus de développement. Nous sommes également appelés à partager cette expérience dans le cadre de relations gagnant-gagnant», enchaîne M. Benabdellah en rappelant l’objectif de la démarche entreprise par le Royaume à l’égard des pays du continent. «Le Maroc n’est pas en Afrique pour donner des leçons. Mais il le fera de manière à ce que l’Afrique puisse rentrer dans une ère nouvelle de coopération Sud-Sud», enchaîne-t-il en donnant l’exemple de la nouvelle ville du Soudan du Sud et de la construction de 100 logements à Bangui entre autres. Par l’occasion, le ministre de l’habitat et de la politique de la ville, qui se félicite de la réussite partielle et relative de l’expérience marocaine jalonnée d’une réelle amélioration du vécu urbain, ne manque pas de livrer ses regards sur l’urbanisation africaine en établissant des comparaisons avec celle marocaine.

Chiffres de l’urbanisation africaine

Bien que les villes africaines connaissent aujourd’hui un processus accéléré de développement, elles enregistrent, selon M. Benabdellah, «le taux le plus bas d’urbanisation». Cependant, il n’existe pas, à ses yeux, beaucoup de villes à caractéristiques urbaines. Le tout en s’appuyant à des chiffres. Ainsi, la population urbaine en Afrique est pour l’heure passée d’environ 35,5 à 486 millions d’habitants. En contrepartie, le nombre des mégalopoles est passé de 2 en 1960 à 57 entre 2009 et 2010. «En Afrique, il existe un attachement à la terre qui donne lieu à un étalement énorme des villes et par ricochet  des problèmes d’assainissement et de voirie entre autres», enchaîne le ministre qui avance, en même temps, le chiffre de 25% d’habitat collectif au Maroc. «Dans une ville comme Tamesna, nous avons essayé d’apporter un plus pour l’équipement», poursuit-il en estimant que les villes nouvelles contribuent à la croissance de l’économie du Royaume tout en établissant des rapports avec d’autres pays du continent. «En Afrique, les populations aspirent au mieux et estiment le retrouver dans les villes», ajoute M. Benabdellah en s’arrêtant sur le problème réel de la ville de Tamesna.

Création de mixité

«Gérer des populations à bas revenus est le problème de Tamesna», martèle le ministre en mettant l’accent sur la nécessité de création de conditions de mixité pour que les villes nouvelles ne soient pas réservées uniquement à ces populations. L’objectif de cette mixité étant d’inciter d’autres couches sociales à s’y installer. «C’est l’opération difficile en cours dans la ville de Tamesna», enchaîne-t-il en s’adressant aux familles n’ayant pas encore été réintégrées dans cette ville. «Nous sommes en règlement définitif pour que chaque famille réintègre son foyer bientôt», conclut-il. Pour l’heure, le nombre d’habitants à Tamesna est, selon Badre Kanouni, président du Groupe Al Omrane, de 45.000. A propos du colloque, cet événement qui coïncide avec le 5ème festival de Tamesna, est également, pour lui, «une occasion pour aborder des défis que confrontent les pays africains en urbanisation». 

Des propos qui ont trouvé écho dans ceux du doyen des ambassadeurs africains au Maroc. «Il s’agit, dans ce colloque, de réévaluer la politique africaine et trouver des pistes de solution vers la création de villes nouvelles en assurant un accès généralisé à des services essentiels», estime Ismaïla Nimaga en louant l’expérience marocaine.

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