Lancé par des ex-Premiers ministres et anciens ministres des affaires étrangères africains dans le cadre des MEDays 2022
Les travaux du quatorzième Forum MEDays viennent d’être marqués, vendredi 4 novembre, par l’émission de l’«Appel de Tanger», à l’issue de la table ronde organisée sous le thème «L’Union africaine à l’aune de la question du Sahara». Cet appel solennel à l’expulsion de la pseudo Rasd de l’Union africaine a été lancé par des ex-Premiers ministres et anciens ministres des affaires étrangères africains ayant pris part à ce forum. Ainsi, ils ont fait part de leur détermination à combattre toute forme d’extrémisme, de séparatisme et de sécessionnisme. «Cette entité artificielle imposée à la seule Organisation de l’Unité africaine/UA, contre toute légitimité et légalité», précise les signataires de ce document.
Cette entité artificielle sans valeur ajoutée entrave, fait savoir la même source, l’effectivité de l’UA et menace la stabilité et la sécurité régionales.
«Nous sollicitons de l’Institut Amadeus et de ses Centres de réflexion africains partenaires la production d’un «Livre Blanc» réunissant leurs analyses et leurs recommandations argumentées, issues de cette table ronde ainsi que des conférences et des réunions tenues auparavant dans plusieurs pays du continent».
Dans ce sens, les anciens responsables africains ont décidé de se constituer en un «Groupe de Contact» chargé de porter cet Appel, appuyé par le «Livre Blanc» susvisé, auprès des chefs d’Etat africains et des décideurs de l’Union africaine. Les émetteurs de l’Appel de Tanger et membres de ce Groupe de contact sont notamment composés de Dileita Mohamed Dileita, ancien Premier ministre du Djibouti, Martin Ziguélé, ancien Premier ministre de la République Centrafricaine, Gbehzohngar Milton Findley, ancien ministre des affaires étrangères du Libéria, Régis Immongault Tatangani, ancien ministre des affaires étrangères du Gabon, Francis Kasaila, ancien ministre des affaires étrangères du Malawi, Mankeur Ndiaye, ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal, Mamadi Touré, ancien ministre des affaires étrangères de Guinée, Rafael Tuju, ancien ministre des affaires étrangères du Kenya. «Nous décidons de rester mobilisés pour la réalisation de cet objectif nécessaire pour la crédibilité de l’Union africaine, donc pour l’avenir du continent», a-t-on souligné.
Ainsi les anciens responsables africains se félicitent vivement du retour solennel, en janvier 2017, du Royaume, Etat membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine, à l’UA, des efforts soutenus, des initiatives louables et des contributions sincères que le Royaume ne cesse d’apporter, depuis, aux objectifs et à l’action de l’Organisation continentale, sous l’égide du Souverain marocain. Ils ont tenu à préciser qu’ils ont été dans le cadre du lancement de cet appel inspirés par les idéaux des pères fondateurs du panafricanisme, promouvant l’unité, la solidarité, la cohésion et la coopération économique efficace entre les Etats indépendants et souverains d’Afrique. Ils se disent «attachés vivement et œuvrant activement pour la concrétisation de ces nobles Idéaux par-delà les politiques des Etats et les relations entre les Nations, afin de faire entendre haut et fort notre exigence de la paix, de la sécurité, de la concorde et de l’Unité du continent», tout en «saluant et commémorant l’œuvre historique du Groupe de Casablanca, ses idéaux panafricanistes et la mémoire de son illustre hôte, Feu SM le Roi Mohammed V».