Arcelor-Mittal : déséquilibre dans la fusion

Le groupe Arcelor-Mittal a annoncé dans un communiqué la nomination de
M. Mittal comme président de la direction générale du numéro un mondial de l’acier, en remplacement de l’ancien dirigeant d’Arcelor Roland Junck. Le Conseil d’administration a voté à l’unanimité pour cette décision, qui prend effet immédiatement. Cette annonce n’a pas été bien accueillie par les investisseurs. Vers 11H15 GMT, le titre Arcelor Mittal perdait 1,18% à la Bourse de Paris, à 32,70 euros, dans un marché en hausse de 0,52%.
«Le changement de PDG était inattendu», «un tel changement dans une période si brève est suspect et devrait être perçu négativement par le marché», commentaient des analystes chez Deutsche Bank. Cette décision intervient alors que Mittal Steel ne possède pas encore 100% des actions d’Arcelor. Son OPA court jusqu’au 17 novembre. Une fois l’OPA terminée, M. Mittal sera, et de très loin, le premier actionnaire du groupe, sa famille disposant de 43% du capital. L’homme d’affaires indien cumulera sa nouvelle fonction avec celle de président du Conseil d’administration.
Cette désignation de Lakshmi Mittal à la direction opérationnelle du sidérurgiste marque une nouvelle étape dans sa prise de contrôle du groupe.
A l’origine, il avait affirmé ne pas vouloir assurer de rôle exécutif dans le nouvel ensemble et avait à dessein choisi un ancien d’Arcelor pour la direction générale, afin de rassurer ceux que son OPA inquiétait. Le changement de structure est présenté par le numéro un mondial de l’acier comme une simplification nécessaire à la bonne marche du groupe.
Par ailleurs, Arcelor Mittal a annoncé lundi de bons résultats et confirmé ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice. Au troisième trimestre son bénéfice net a grimpé à 2,18 milliards de dollars, après 1,8 milliard au deuxième trimestre, porté par l’augmentation des prix de l’acier.