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Asilah : Le tourisme interne booste l’économie locale

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Asilah est parmi les destinations de prédilection pour les touristes nationaux. Cet engouement pour la ville blanche atteint, à l’instar des autres zones côtières, son niveau le plus élevé pendant la période estivale. Ce qui permet aux nationaux de se positionner en première ligne par rapport aux visiteurs de différentes nationalités. Les Espagnols continuent d’y occuper la deuxième position (en termes de nuitées et d’arrivées), représentant en moyenne 80% des touristes étrangers. Malgré un début de mois de juillet décevant et un mois d’août un peu perturbé par l’Aïd Al Adha, les professionnels et les représentants d’autres commerces disent miser sur l’ensemble de la saison estivale pour renflouer leurs caisses. D’autant plus qu’en raison de sa vocation balnéaire, Asilah – qui souffre sévèrement de la saisonnalité – enregistre la plus faible fréquentation des visiteurs pendant le reste de l’année.

Mentionnée dans les célèbres guides et sites intermédiaires, la cité blanche dispose de plusieurs atouts touristiques favorisant son attractivité auprès des familles marocaines. Elle bénéficie de sa position géographique stratégique sur le littoral lui permettant de maintenir son positionnement comme un concurrent redoutable pour les autres destinations côtières à travers le Maroc. Elle se distingue par sa plage municipale de sable fin et son aspect sauvage, faisant régner une ambiance marine sur la plupart de ses quartiers, dont ceux de l’ancienne médina, où les visiteurs sont impressionnés par la vue et le bruit des vagues se briser sur les rochers. Les estivants ont l’embarras du choix entre plages sauvages, sablonneuses et rocheuses situées sur le territoire urbain. Asilah se distingue également par les plages de son arrière-pays dont celles de Briech, R’milates ou Sidi Mghait.

Outre sa vocation balnéaire, la ville essaie, ces dernières décennies, de développer son aspect culturel pour améliorer son attractivité auprès de ses visiteurs. Ceux-ci sont impressionnés par les sites historiques et culturels dont regorge la ville. A cet effet, l’ancienne médina ne désemplit pas de visiteurs nationaux et étrangers à longueur de journée, mais aussi d’amateurs de balades nocturnes. Ces visites intra-muros leur permettent de faire un voyage dans le temps à travers un circuit qui débute par la casbah et ses remparts en passant par la place Abdellah Guenoune, où trône la tour Al Kamra, considérée comme une merveille architecturale réalisée en 1509 sous les ordres du roi du Portugal Emmanuel 1er pour servir comme résidence à sa fille mariée au gouverneur portugais d’Asilah. Les visiteurs sont invités à poursuivre leur balade parmi des peintures murales réalisées pendant le dernier moussem culturel pour découvrir d’autres monuments, dont le palais Raïssouni, un autre chef-d’œuvre architectural édifié en 1910.

Souffrant d’un manque d’infrastructures touristiques, Asilah ne dispose que d’une capacité de près 1.000 lits classés ne pouvant répondre à ses ambitions touristiques. Ne comptant dans son agenda événementiel qu’un seul événement, en l’occurrence le Moussem culturel d’Asilah, organisé annuellement au début de l’été, la ville blanche manque d’animation et de l’absence d’une véritable politique de promotion pour ses sites historiques et touristiques.

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