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Assurance : La recherche d’autres sources de revenu, principal challenge

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3ème édition de la rencontre annuelle des agents et courtiers d’assurances

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Les taux de croissance soutenus enregistrés ces dernières années sont principalement tirés par l’assurance vie. Celle-ci constituait moins de 25% du marché il y a quelques années, aujourd’hui elle représente plus de 40% du marché.

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Digitalisation, fraude à l’assurance, protection des assurés, réforme du livret 4 du code des assurances… autant de questions qui ont été abordées lors de la 3ème édition de la rencontre annuelle des agents et courtiers d’assurances tenue le 4 octobre 2018 à Casablanca. Un rendez-vous devenu désormais annuel, qui réunit principalement les experts en assurances ainsi que les agents et courtiers d’assurances venus des quatre coins du Maroc. En plein essor, le secteur connaît ces dernières années une hausse de croissance (+15 et +10% respectivement en 2016 et 2017 et +10% au dernier semestre) se classant même au 2ème rang en Afrique et à la 3ème place dans la région Mena. Néanmoins, cette dynamique ne signifie pas que les assurances sont à l’abri des mutations que connaît le monde et des évolutions du marché.

Un secteur qui n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière

En sa qualité de président de la Fédération nationale des agents et courtiers d’assurances au Maroc (Fnacam), Khalid Aouzal a souligné que «le marché n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière mais qu’il dispose de tous les ingrédients pour y parvenir, à savoir des assureurs fiables et financièrement stables, des agents prêts à accompagner le changement, du fait de leur diversité et de leur professionnalisme» mettant également l’accent sur le rôle joué par l’Autorité de contrôle des assurances et de prévoyance sociale (ACAPS) pour offrir au secteur les soubassements juridiques et réglementaires nécessaires à son épanouissement. Il estime par ailleurs que cette rencontre est l’occasion d’apporter des réponses à de nombreuses questions telles que l’impact et l’incidence que générerait la mise en place de nouveaux outils de travail ou de nouvelles couvertures.

Les marges à gagner restent importantes

De son côté, Hassan Boubrik, président de l’ACAPS, a rappelé les performances réalisées par les compagnies d’assurances tout en mettant l’accent sur les défis et les fragilités auxquels est confronté le secteur. Dans le détail, il explique que les taux de croissance soutenus enregistrés ces dernières années sont principalement tirés par l’assurance vie. Celle-ci constituait moins de 25% du marché il y a quelques années, aujourd’hui elle représente plus de 40% du marché, indique-t-il, précisant que l’assurance non-vie progresse par contre à un rythme assez long (autour de 4,5 à 5%). Plus encore, le taux d’équipement en assurance des ménages et des entreprises reste extrêmement faible selon le président de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) estimant que le pourcentage des Marocains qui ont des assurances facultatives ne dépassent pas 2%. Par ailleurs, Hasan Boubrik a indiqué qu’il convient d’améliorer l’image du secteur car la base du développement du marché c’est d’assurer une image de confiance entre le client assuré et les opérateurs du secteur des assurances.

Sur le plan législatif, le président de l’ACAPS est revenu sur les chantiers en cours, notamment la réforme du livret 4 du code des assurances. Celle-ci est liées à la présentation des opérations d’assurances. Elle s’inscrit dans le cadre de la révision continue de la réglementation qui a été menée pour tenir compte de l’évolution de la distribution et les produits d’assurances, l’avènement des nouvelles technologies mais également pour corriger certaines insuffisances et incohérences qui ont été identifiées, explique-t-il.

A ces dires, ce projet qui se trouve actuellement au niveau du Secrétariat général du gouvernement a été préparé en concertation avec la Fnacam et les compagnies d’assurances. Concernant la protection des assurés, le président de l’ACAPS a précisé que l’Autorité compte parmi ses organes une direction de la protection des assurés qui mobilise en son sein 23 personnes au quotidien. Celle-ci a pour principale mission de contrôler les pratiques commerciales. Elle instruit les réclamations et demandes d’information des assurés et bénéficiaires de contrats d’assurances et contribue à la diffusion d’une culture assurantielle.

25% des intermédiaires font moins de 5 millions de dirhams de chiffre d’affaires

Pour Hassan Boubrik, la recherche d’autres sources de revenu est un des principaux challenges à venir pour le secteur. Et pour preuve, moins de 25% des intermédiaires font 5 millions de dirhams de chiffre d’affaires.

Dans ce sens, le digital représente une opportunité pour les professionnels. Quant aux échanges entre les intermédiaires d’assurances et l’ACAPS, Hassan Boubrik a souligné que ces derniers se feront bientôt de manière électronique.

Par ailleurs, il a annoncé que l’Autorité mettra au profit des courtiers et agents d’assurances des formations financées à 100% par l’ACAPS en 2019. Ces formations seront autour des questions qui concernent la réglementation ou encore la protection des assurés.

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