Economie

Attijari Global Research décortique la conjoncture

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D’une récupération rapide de l’économie nationale à une profonde récession

Comment le Covid-19 pourrait-il affecter l’économie marocaine ? Une question à laquelle a tenu à répondre Attijari Global Research dans une récente analyse ayant pour finalité d’évaluer les perturbations potentielles de l’économie nationale liées aux évolutions mondiales. Le diagnostic porte sur trois scénarios d’évolution de la situation en 2020 et 2021. Des pronostics qui vont d’une récupération rapide de l’économie marocaine à une profonde récession. “Nous avons défini trois grands scenarii, qui prennent forme des lettres V, U et L.

Les hypothèses qui distinguent ces scenarii l’un de l’autre trouvent leur source dans les expériences des pays qui ont été les premiers touchés par la pandémie (Chine, Italie, Espagne, France…) ou encore dans les enseignements des pandémies historiques les plus récentes”, indique Attijari Global Research. Le premier tableau brossé est celui d’un ralentissement économique. En dépit de la reprise de la trajectoire de croissance initiale, le choc devrait persister du fait d’une perte permanente de production. Il s’agit selon les experts d’Attijari Global Research du scénario le plus plausible.
Les prévisions portent dans ce sens sur un ralentissement de la croissance à 0,9% ainsi que du creusement des déficits budgétaire et du compte courant respectivement à 5,1% et 4,3% du PIB.

Le deuxième scénario a pour grand titre “ La récession prolongée”. Il arrive en deuxième position en termes de probabilité. Il suppose en effet la poursuite de la croissance des cas d’infection tout au long du 2ème et 3ème trimestre 2020, ce qui pousserait la confiance des consommateurs au-delà du 4ème trimestre. Se référant à l’analyse d’Attijari Global Research, la crise qui en découle causera des dommages structurels profonds. Ils devraient se refléter par de multiples faillites des entreprises, la contagion du système financier, la montée en flèche du chômage et la difficulté à stimuler la croissance économique. L’étude prévoit dans ce sens une croissance négative du PIB en 2020 se situant entre 0,1% et –1,6%, un déficit budgétaire oscillant entre 6,1% et 6,8%, et un déficit commercial compris entre 4,1% et 4,6% du PIB. Le troisième scénario anticipe quant à lui une reprise rapide de l’économie nationale.

«Ce scénario, qui nous semble à ce stade peu réaliste, estime que les consommateurs ne seront pas autant affectés pour changer leurs habitudes de consommation, provoquant un choc de court-terme limité au 2ème trimestre 2020. Toutefois, malgré l’effet de la mauvaise année agricole, cet impact sera absorbé par la croissance annuelle grâce à une reprise du PIB non agricole au cours du deuxième semestre de l’année 2020», peut-on déduire de cette analyse. Dans ce cas de figure, la croissance annuelle devrait ralentir à 1,2% contre une prévision de 3,8% avant le déclenchement de la crise sanitaire. De même, le déficit budgétaire devrait se creuser à 4,7% du PIB en 2020, contre une prévision pré-Covid de 3,8% du PIB.

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