Economie

Automobile : Paris appelle Renault à la prudence face à GM

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François Loos, le ministre français délégué à l’Industrie, a appelé à la prudence, en ce qui concerne une éventuelle alliance entre Renault-Nissan et General Motors (GM).
«Il faut y aller avec énormément de prudence parce que (…) les Etats-Unis constituent un marché immense. C’est un marché compliqué et la situation de General Motors est difficile du fait de problèmes qui n’ont rien à voir avec l’automobile», a déclaré François Loos sur la chaîne d’information continue i-Télé.
Il a évoqué le problème des retraites, GM devant assumer le financement des pensions de ses anciens employés. «Au bout d’un moment, quand les entreprises diminuent de taille, cela veut dire un très gros problème», a-t-il souligné.
Les conseils d’administration de Renault et de Nissan ont approuvé le principe de l’ouverture de discussions en vue de l’élargissement de l’alliance entre le constructeur français et le constructeur japonais à la firme américaine. Le conseil d’administration de Renault a cependant précisé que ces discussions ne pourraient être ouvertes que si GM en faisait effectivement la demande. Pour François Loos, rien n’est encore fait : «C’est une idée», a-t-il déclaré. Il a jugé positif qu’un constructeur comme Renault «cherche à être mondial» mais il a insisté sur la spécificité de l’industrie automobile. De façon générale, a-t-il expliqué, «il faut que les entreprises (françaises) développent en France de nouveaux produits» pour ensuite les vendre dans le monde entier et profiter de la mondialisation.
«Pour l’automobile, c’est beaucoup plus compliqué parce qu’il n’y a pas que le produit, il y a aussi le circuit de distribution, les sous-traitants», a-t-il poursuivi. Si Renault veut vendre plus de voitures aux Etats-Unis en utilisant le réseau GM, «il faut des années et des années pour y arriver», a-t-il ajouté. «Il faut avoir des usines partout, des distributeurs, des concessionnaires. L’implantation de l’automobile, c’est beaucoup plus lourd et beaucoup plus long et donc aussi beaucoup plus dangereux». Il a dit avoir confiance dans les capacités de Renault et de l’alliance Renault-Nissan.
«Mais, d’un autre côté, il faut être extrêmement prudent», a-t-il insisté. «Ne nous réjouissons pas, tout ça n’est pas du tout à l’ordre du jour, on est aujourd’hui dans l’attente et des questions comme celle-là sont très longues».

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