Economie

Automobile : Tata Motors-Fiat : Un mariage de raison

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Fiat va bien et a confirmé son redressement au terme d’un deuxième trimestre 2006 assez positif. Le succès de la Grande Punto y est pour beaucoup, mais ne va pas jusqu’à griser le constructeur turinois. Au contraire, Fiat Auto s’active à prospecter de nouvelles perspectives de croissance à l’échelon international et ce à travers des alliances industrielles ciblées avec d’autres constructeurs.
La dernière en date a été signée il y a deux jours avec l’indien Tata Motors. En effet, les deux groupes ont annoncé la création d’un joint venture détenu à 50-50 et qui sera basé à Ranjangaon, dans l’Etat du Maharashtra (Nord-ouest de l’Inde). L’annonce de cette alliance était pressentie, puisqu’il n’était un secret pour personne que Fiat avait fondé beaucoup d’espoirs de développement en Inde et avec Tata Motors dont le président Ratan Tata est entré au conseil d’administration du groupe italien en avril.
Selon un communiqué du constructeur indien, ladite coentreprise devrait, à terme, produire plus de 100.000 véhicules et 250.000 moteurs.
On apprend aussi que parmi les modèles qui seront fabriqués dans cette usine, la Grande Punto. En fait, Fiat possède déjà une usine à Mumbai dans laquelle il produira sous peu son best-seller actuel, en plus d’une nouvelle berline et des motorisations Diesel. Mais surtout, il est fort probable que Fiat s’associe avec Tata Motors dans son projet de développer une voiture (ultra) «low-cost». Celle-ci avait été annoncée par l’indien pour 2008 et à environ 1.800 euros !
Par ailleurs, Fiat et Tata vont aussi étudier la possibilité d’une alliance dans les camions alors qu’Iveco, la division de camions de Fiat, vient de céder la participation qu’elle détenait dans le deuxième constructeur indien de camions, Ashok Leyland. En outre, les deux groupes se sont donné 60 jours pour envisager d’étendre leur coopération industrielle et commerciale à l’Amérique du Sud où l’usine Fiat de Cordoba, en Argentine, pourrait produire des véhicules Tata.
Pour rappel, Tata est le premier constructeur indien de camions, avec environ 60 % du marché et est, actuellement, le numéro trois pour les voitures, derrière Maruti et Hyundai. Il a vendu 125.662 véhicules en avril-juin, chiffre en hausse de 44 % sur un an, et affiche une capitalisation boursière de 5,5 milliards de dollars.
Quant à Fiat, il se veut désormais résolu à poursuivre sa politique de partenariats industriels dans des marchés de main-d’œuvre réputés très compétitifs, notamment en Russie et en Chine. Dans ce derniers pays, il a concrétisé un accord avec Shanghai Auto (SAIC), l’un des trois premiers constructeurs automobiles locaux, afin de renforcer ses positions dans les camions et les moteurs. Plus précisément, c’est Iveco, sa filiale camions, qui compte mettre en place une société commune avec SAIC et avec un autre constructeur chinois de camions, pour porter sa capacité de production (en Chine) à 40.000 unités par an, contre 15.000 actuellement. De plus, le partenariat de Fiat avec SAIC doit déboucher sur la production de trois familles de moteurs Diesel pour des investissements de 150 millions d’euros.
Bref, si au début 2005 Fiat avait raté son alliance globale avec un géant comme General Motors, il semble s’être bien instruit de cet échec, en démarchant des constructeurs de moindre envergure, mais tout aussi ambitieux.

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