Voiture de tous les superlatifs et unique concurrente à la Rolls-Royce Phantom, la limousine Maybach continue à séduire des chefs d’Etat. Le dernier en date n’est autre que le souverain espagnol, Juan Carlos Ier. Celui-ci s’est fait livré, la semaine dernière, une somptueuse Maybach 62 en couleur bleue «Côte d’Azur». Et c’est le patron du groupe DaimlerChrysler, le Dr Dieter Zetsche, en personne (s’il vous plaît), qui lui a remis les «clés» de son nouveau véhicule, lors d’une petite cérémonie organisée le 21 mai à Barcelone.
Une photo authentique communiquée par le groupe germano-américain montre une poignée de main chaleureuse entre le souverain espagnol et M. Zetsche, ce dernier, visiblement assez flatté d’avoir un aussi prestigieux client.
Lors de cette même cérémonie, le très charismatique patron allemand a notamment déclaré : «nous sommes très fiers de remettre une Maybach Saloon au Roi d’Espagne, qui reste un fin connaisseur en automobile».
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Maybach (et ils sont nombreux), cette marque porte le nom de son fondateur Wilhem, l’ingénieur qui a contribué avec Gottlieb Daimler à la conception de la première voiture dans l’Histoire au début des années 1900. Wilhem Maybach a ensuite fondé sa propre entreprise qui a produit entre 1921 et 1941 quelque 1.800 véhicules dont le luxe et la technologie étaient hors-normes. Et à l’époque déjà, Maybach était un constructeur automobile comptant pour clientèle de richissimes notables et de grands chefs d’Etat. Aujourd’hui, et depuis 2002, Maybach est le label de l’hyper-luxe au sein du groupe DaimlerChrysler (marques Mercedes, Smart, Chrysler, Dodge et Jeep). Car, à n’en pas douter, le produit Maybach est on ne peut plus luxueux. Il faut savoir tout d’abord que la limousine Maybach existe en deux versions : 57 et 62. Des chiffres qui renvoient à la longueur du véhicule : 5,73 mètres pour la première, 6,17 m pour la seconde. Dans les deux cas, l’intérieur est assez habitable, sauf que la Maybach 62 offre assez d’espace à l’arrière pour avoir des sièges type «business class». Des sièges avec repose-jambes, mais surtout bourrés de sophistications. Ainsi, ces somptueux fauteuils sont à réglage électrique dans tous les sens et avec fonctions chauffage, climatisation et massage. A cela, leurs (heureux) occupants profitent du must en termes de gadgets fantaisistes. Jugez-en : installation DVD de grande qualité, minibar, coupes de champagne en argent massif (Sterling), humidificateur pour cigares, toit panoramique en verre électro-transparent, épais tapis de sol en velours, sac de golf… Excusez du peu !
C’est aussi le cas pour l’exemplaire de SM le Roi d’Espagne, qui plus est reçoit une exécution intérieure assez personnalisée avec notamment un habillage intérieur voluptueusement nappé de cuir beige et des inserts d’argent signés d’un grand orfèvre londonien, Patrick Mavros.
En revanche, le groupe automobile germano-américain n’a pas précisé s’il s’agissait ou non d’une «Maybach Guard», c’est-à-dire une version blindée. Celle-ci reçoit un traitement spécifique de sa structure, renforcée par des matériaux à haute résistance. Répondant aux exigences de la norme européenne B4 de «protection supérieure», la Maybach Guard est donc capable de résister à la quasi-totalité des agressions et attaques violentes à l’arme lourde. Quoi qu’il en soit, le choix automobile (très respectable) du souverain espagnol reste assez loin de celui de son épouse à qui il avait offert une Smart il y a quelques années. Les deux véhicules sont différents. Mais il reste que Smart et Maybach ont un sacré point en commun : ce sont deux marques appartenant au groupe DaimlerChrysler.