L’encours du crédit bancaire ressort au titre des six premiers mois en accélération se situant autour de 1110,5 milliards de dirhams à fin juin.
Secteur bancaire : Les dépôts des ménages ont atteint 887,7 milliards de dirhams, dont 207,1 milliards de dirhams détenus par les ménages. Les dépôts des entreprises privées se sont pour leur part établis autour de 203,9 milliards de dirhams en progression de 7,7 % comparé à la même période de l’année précédente.
Les dépôts bancaires poursuivent leur trend haussier. Au premier semestre de l’année, la collecte s’est inscrite en amélioration comparé à la même période de l’année passée. On relève une hausse de 5,6 % soit 1.194,6 milliards déposés auprès des banques au titre des six premiers mois de l’année. Dans le détail, les dépôts des ménages ont atteint 887,7 milliards de dirhams. Ils se sont en effet consolidés de 5,4 % au premier semestre de l’année. De ces dépôts, les marocains du monde détiennent des dépôts de l’ordre de 207,1 milliards de dirhams. Les dépôts des entreprises privées se sont pour leur part établis autour de 203,9 milliards de dirhams en progression de 7,7 % comparé à la même période de l’année précédente. C’est ce que l’on peut retenir du récent tableau de bord de Bank Al Maghrib. A cet égard, la Banque centrale assure que les taux de rémunération des dépôts à terme ont enregistré des hausses de 26 points de base pour ceux à 6 mois et de 17 points de base pour ceux à 12 mois s’établissant respectivement à 2,77 % et 3,2 % à fin juin 2024. Le taux minimum de rémunération des comptes d’épargne a été, pour sa part, fixé à 2,48 % pour le deuxième semestre 2024, soit une baisse de 26 points de base par rapport au semestre précédent.
Par ailleurs, l’encours du crédit bancaire ressort au titre des six premiers mois en accélération. Il se situe autour de 1110,5 milliards de dirhams à fin juin marquant ainsi une progression de 3,2 % après une hausse de 1,2 % observée à fin mai. De ces prêts, les agents non financiers détiennent un encours de 929 milliards de dirhams dont 504,9 milliards de dirhams accordés aux entreprises non financières. A cet égard, l’encours des prêts alloués aux entreprises non financières privées se chiffrent à 435,4 milliards de dirhams tandis que les crédits accordés aux entreprises non financières publiques ne dépassent pas les 69,5 milliards de dirhams. « En particulier pour les entreprises non financières privées, le crédit bancaire a marqué un repli annuel de 0,7 % en lien essentiellement avec les facilités de trésorerie qui ont baissé de 5,9 % . En revanche, les prêts à l’équipement se sont accrus de 6,6 % de même que ceux à la promotion immobilière qui ont progressé de 0,3 % », commente Bank Al Maghrib dans ce sens. S’agissant des concours aux ménages, Bank Al Maghrib relève une hausse annuelle de 1,2 %. Cette progression traduit un accroissement des prêts à l’habitat et de 0,5 % des crédits à la consommation. En effet, les crédits à l’habitat se sont élevés à 245,4 milliards de dirhams en hausse de 1,3 %. Le financement participatif destiné à l’habitat, sous forme notamment de Mourabaha immobilière, a poursuivi sa progression et s’est établi à 23,1 milliards de dirhams après 20,3 milliards de dirhams une année auparavant. Les crédits à la consommation ont pour leur part atteint les 58,1 milliards de dirhams au premier semestre.
Bank Al Maghrib rappelle dans sa publication les résultats de son enquête de conjoncture trimestrielle menée auprès des ménages et des entreprises. Au premier trimestre, les banques indiquent un assouplissement des critères d’octroi aux ménages aussi bien pour les prêts à l’habitat que pour ceux à la consommation. Pour la demande, elle aurait stagné pour les prêts à l’habitat et a augmenté pour ceux à la consommation. Pour ce qui est des taux appliqués aux nouveaux crédits, ils ressortent, au deuxième trimestre 2024, globalement en baisse à 5,90 %, avec un recul à 7,03 % pour les crédits à la consommation et à 4,79 % pour ceux à l’habitat. Du côté des entreprises, l’enquête de conjoncture de Bank Al Maghrib indique que l’accès au financement bancaire, au deuxième trimestre 2024, a été jugé « normal » par les industriels. Par ailleurs, le coût du crédit aurait été en stagnation selon 81 % des entreprises et en hausse selon 17 % d’entre elles. Selon l’enquête sur les conditions d’octroi de crédit au titre de premier trimestre, les critères auraient été assouplis pour les crédits de trésorerie et maintenus inchangés pour les prêts à l’équipement et pour ceux à la promotion immobilière. Par taille d’entreprise, ils auraient été maintenus inchangés aussi bien pour les TPME que pour les grandes entreprises. Pour ce qui est de la demande, elle aurait stagné pour les crédits de trésorerie et pour ceux à la promotion immobilière et reculé pour les prêts à l’équipement. Par taille, elle aurait diminué aussi bien pour les grandes entreprises que pour les TPME.