Avec une croissance de 4,7 % au premier semestre 2025 : La reprise de l’économie marocaine confirmée par la BERD

La BERD anticipe pour le Maroc une croissance de 4,2% en 2025 et 4% en 2026.

Dynamique : L’économie marocaine continue d’afficher des performances économiques solides au premier semestre de l’année. Une accélération de la croissance a été relevée par la BERD portée par la baisse de l’inflation, la dynamique des exportations et une activité touristique en forte expansion.

L’économie marocaine affiche une trajectoire ascendante aux six premiers mois de l’année. En témoignent les derniers indicateurs formulés par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) dans son rapport relatif à la région Sud et Est de la Méditerranée (SEMED). Se référant à la BERD, la croissance économique au Maroc a atteint 4,7% au premier semestre 2025 contre 3,8% en 2024. La Banque assure par ailleurs que l’inflation annuelle est revenue en moyenne à 1,2% sur la période de janvier à juillet 2025, et ce grâce à l’atténuation des prix des denrées alimentaires, du carburant et des transports.

«Le déficit budgétaire s’est situé autour de 3,9% du PIB en 2024, soit 0,4% en dessous de l’objectif fixé, en raison de recettes fiscales plus élevées», rappelle dans ce sens la BERD. Et de poursuivre: «Le gouvernement vise à réduire le déficit budgétaire à 3,5% du PIB en 2025 et à 3,0% en 2026. Le ratio dette publique/PIB est passé à 70% en 2024, contre un pic de 72% en 2020». Parmi les tendances ayant jusque-là marqué l’année 2025, on note la hausse de 16% des arrivées de touristes à fin juillet et une progression de 12% des réserves officielles à fin août. Elles s’élèvent en effet à 45 milliards de dollars américains, soit l’équivalent de plus de cinq mois d’importations. En termes de prévisions, la BERD anticipe pour le Maroc une croissance de 4,2% en 2025 et 4% en 2026. Cette dynamique serait soutenue par l’investissement public. Il est à souligner que la croissance de la région SEMED a dépassé les attentes au premier semestre.

Elle s’est en effet établie autour de 3,6% contre 1,2% en 2024. Elle devrait atteindre les 3,7% pour l’ensemble de l’année avant de ralentir à 3,2 en 2026. A noter que la région a bénéficié d’une forte reprise du tourisme, d’une augmentation des flux de transferts et de fonds ainsi que d’une amélioration des soldes extérieurs. En termes d’anticipation, la BERD prévoit un accroissement de 4,8% de la croissance économique en Égypte en 2025 avant de revenir à 4,5% en 2026. En Irak, la croissance devrait atteindre une moyenne de l’ordre de 2,5% en 2025 avec une levée progressive des réductions de production pétrolière. Pour 2026, la BERD anticipe pour l’économie irakienne un ralentissement à 1,4%. En Jordanie, l’activité économique devrait ralentir pour atteindre une croissance de 2,4% en 2025 avant de se redresser légèrement à 2,6% en 2026, notamment grâce à la reprise du tourisme et la réouverture du marché syrien aux entreprises jordaniennes. Pour ce qui est du Liban, la croissance économique devrait atteindre 1,9% en 2025 et ce après une forte contraction de 7,5% en 2024.

Une anticipation portée par une reprise graduelle du tourisme et les faibles flux liés à la reconstruction. La BERD affirme par ailleurs que l’économie libanaise devrait poursuivre sont trend haussier en 2026 pour atteindre les 2,9% et ce à mesure que les tensions géopolitiques diminuent et que des réformes critiques du secteur bancaire progressent ouvrant la voie à un programme de soutien du FMI.