Cette émission, onzième du genre pour la FIDA, se présente sous forme d’un placement privé et ce au titre du cadre de financement du développement durable.
Sécurité alimentaire : Cette émission s’inscrit dans le cadre d’un effort conjoint entre le Fonds international de développement agricole (FIDA) et Bank Al-Maghrib (BAM) pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones rurales.
Bank Al-Maghrib renouvelle sa confiance en tant qu’investisseur au Fonds international de développement agricole (FIDA). Les deux institutions franchissent une nouvelle étape de leur collaboration stratégique. Ce rapprochement se matérialise à travers une nouvelle émission obligataire. En effet, le FIDA a annoncé, mercredi, l’émission d’une deuxième obligation durable auprès de BAM et ce dans le cadre d’un effort conjoint pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones rurales.
«Nous sommes particulièrement fiers que Bank Al-Maghrib nous renouvelle sa confiance en tant qu’investisseur. Cela montre à quel point les relations à long terme sont essentielles pour permettre au FIDA de mener à bien sa mission générale qui, plus que jamais, est indispensable pour bâtir un monde meilleur et plus stable», indique dans ce sens Natalia Toschi, responsable du financement au FIDA. Et d’ajouter : «Ceci est d’autant plus vrai en ces temps d’incertitude au niveau mondial, alors que les marchés ne cessent de nous surprendre. Bank Al-Maghrib applique une politique de responsabilité sociale des entreprises pleinement alignée sur les valeurs du FIDA». Cette émission, onzième du genre pour la FIDA, se présente sous forme d’un placement privé et ce au titre du cadre de financement du développement durable. D’un montant de 150 millions de dollars américains avec une échéance fixée à dix ans, cette émission contribue au plan de financement du FIDA pour 2025. L’organisation avait déjà commencé à mettre en œuvre son financement 2025 en juillet 2024, lorsqu’elle avait établi son premier partenariat avec Bank Al-Maghrib et procédé à un placement privé de 100 millions d’euros.
Les fonds levés serviront à financer les projets de développement du FIDA dans le monde, en particulier ceux visant à transformer les zones rurales pour les rendre plus productives et prospères, et, à terme, pour améliorer les moyens d’existence, la sécurité alimentaire et la résilience de millions de ruraux. «Cette nouvelle collaboration s’appuie sur la relation de longue date que le FIDA entretient avec le Maroc, pays phare de son portefeuille depuis plus de 40 ans. Le Maroc se démarque non seulement en raison de l’ampleur de son engagement, mais aussi de son volontarisme visionnaire en matière de développement rural, de résilience climatique et de transformation agricole», rappelle pour sa part Donal Brown, vice-président adjoint du département des opérations de pays du FIDA.
Et de poursuivre : «Notre partenariat se renforce d’année en année, nous permettant d’avoir un impact durable là où notre action est la plus nécessaire». Il est à noter que le portefeuille actuel du FIDA est stratégiquement aligné sur les priorités nationales de la stratégie «Génération Green» 2020–2030. Il comprend trois projets actifs d’un montant total de 250 millions de dollars, qui visent en particulier les femmes et les jeunes des régions montagneuses. Depuis 1979, le FIDA et le Maroc ont investi plus de 1,7 milliard de dollars et ce dans le cadre de 16 projets dont ont bénéficié 700.000 ménages ruraux.
2è édition du Prix Bank Al-Maghrib pour la recherche économique et financière : BAM récompense l’excellence académique
Recherche économique et financière
Sous le regard de la Fed, Bank Al-Maghrib a récompensé trois chercheurs marocains dans le domaine économique et financier. Les travaux primés traitent de la modélisation des interactions entre la sphère financière et la sphère réelle, de l’efficacité de l’investissement public et du rôle des politiques publiques dans la protection de l’environnement.
Bank Al-Maghrib a révélé, mercredi, les lauréats de la deuxième édition du Prix Bank Al-Maghrib pour la recherche économique et financière. Sur 30 chercheurs ayant postulé à cette compétition, trois ont été primés et ce en présence de personnalités éminentes à leur tête Christopher J. Waller, membre du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale (Fed). Cette édition a connu la participation de 30 chercheurs, dont six ont été sélectionnés, après une première phase d’évaluation par un comité de lecture composé d’universitaires et d’experts, afin de présenter leurs travaux devant le jury du Prix. « Ce prix biennal traduit la volonté de la Banque centrale de promouvoir la recherche économique et financière et d’encourager les jeunes universitaires à contribuer davantage aux débats sur des questions d’intérêt pour l’économie marocaine et les missions de la Banque centrale. Il reflète également l’importance qu’accordent les Banques centrales à jeter des ponts avec le milieu universitaire et académique dans un monde marqué par des défis de plus en plus complexes comme les chocs inflationnistes de ces dernières années », explique à ce propos Abderrahim Bouazza, directeur général de Bank Al-Maghrib.
Du côté de la Fed, Christopher J. Waller a mis en exergue les principales mesures adoptées face à la crise Covid-19, en particulier le relèvement rapide des taux d’intérêt, destiné à contenir l’inflation tout en préservant la stabilité économique, en évitant une récession prononcée ou une forte dégradation du marché de l’emploi. M. Waller a, en outre, réaffirmé l’objectif de la Fed de ramener le taux d’inflation à 2 %, en mettant en avant les progrès enregistrés à cet égard, soulignant les incertitudes pesant sur l’économie mondiale, liées à la conjoncture internationale, aux échanges extérieurs et à la stabilité des marchés financiers. Les travaux primés traitent de la modélisation des interactions entre la sphère financière et la sphère réelle, de l’efficacité de l’investissement public et du rôle des politiques publiques dans la protection de l’environnement. Dans les détails, le Prix d’excellence a été attribué à l’enseignant-chercheur Faïçal Lakhchen, de l’Université Ibn Zohr d’Agadir, pour son étude portant sur les frictions financières et la dynamique du cycle économique au Maroc, à travers un modèle DSGE non-linéaire intégrant un secteur bancaire, estimé par approche bayésienne. Le Prix d’encouragement a été décerné à Imane Bounadi, de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat, pour ses travaux relatifs à l’estimation des coûts de dépollution de l’eau dans l’industrie de l’huile d’olive au Maroc et leurs implications en matière de politiques publiques. Quant au Prix Coup de cœur, il est revenu à Oumaima Er-reyyahy, de l’Université Hassan II de Casablanca, pour sa recherche sur les déterminants de l’efficacité de l’investissement public territorial au Maroc.