Entretien avec Bachir Ahechmoud, vice-président de la CCIS SM
[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]Selon le vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de la région Souss-Massa, il est urgent de trouver la formule appropriée pour répondre aux demandes et aux attentes des professionnels du secteur commercial.
[/box]ALM : Comment se porte le secteur commercial aujourd’hui ?
Bachir Ahechmoud : A l’exception du commerce lié à la santé humaine et à l’alimentation humaine et animale tous les autres secteurs sont en stand-by et en période de confinement.
Quels sont les impacts du Covid-19 sur les commerçants ?
Jour après jour, nous constatons que les secteurs commerciaux et de services sont touchés directement par la pandémie du coronavirus et dont les répercussions sont en constante augmentation. Les personnes touchées souffrent énormément et ne peuvent plus supporter les conséquences de la fermeture et de la cessation des activités professionnelles, ce qui soulève pour nous tous la recherche de solutions urgentes pour sauver les secteurs touchés et leur permettre d’avoir les capacités financières nécessaires à la gestion de leurs affaires quotidiennes. Il faut également que le gouvernement intervienne immédiatement pour trouver la formule appropriée pour répondre aux demandes et aux attentes des professionnels concernés, qu’il s’agisse du secteur du commerce de proximité ou des petites et moyennes entreprises formelles et informelles.
Quelles sont les mesures à prendre pour redynamiser cette activité durant cette période cruciale ?
L’Etat doit s’engager davantage pour que les activités commerciales redémarrent, à savoir l’exonération de tous les impôts et taxes pour l’année 2020, l’annulation des arriérés en impôts et taxes (amnistie fiscale), et des loyers et toutes taxes communales pour les commerçants qui occupent des locaux municipaux, ainsi que plus de souplesse pour l’obtention des facilités de crédit bancaire. Je pense également que les ordonnateurs (publics) doivent faciliter le paiement des entreprises dont la trésorerie est en souffrance durant le confinement, il est inconcevable de traîner les paiements de leurs créances.
Comment la Chambre de commerce, d’industrie et des services d’Agadir Souss-Massa essaye de faire face à cette crise et quid des initiatives lancées dans ce sens ?
La Chambre de commerce de Souss-Massa comme toutes les Chambres professionnelles du Royaume suit de près la situation de ses ressortissants et intervient à chaque fois que c’est nécessaire en sa qualité de membre de la commission régionale de suivi présidée par le wali de la région.
Bien entendu nous continuons à offrir des services administratifs à nos ressortissants tels que la délivrance des certificats d’origine des marchandises d’origine régionale destinées à l’exportation telles que les produits du territoire et les produits de pêche, etc.
Le bureau de la Chambre et le personnel administratif ont opté pour le système du télétravail, depuis le début du confinement à travers de multiples moyens de communication: vidéoconférence, etc.
Quelles sont à votre avis les solutions adéquates pour booster le secteur commercial au niveau de la région?
C’est très difficile de répondre à cette question pour le moment, mais ce que je peux vous dire est que cela va nécessiter beaucoup d’efforts et de patience, surtout que la région Souss-Massa attend beaucoup du secteur touristique. Malheureusement ce secteur nécessite beaucoup de temps pour redémarrer, de même que pour le secteur exportation fruits et légumes et agrumes, vu la situation du consommateur européen très touché par ce virus. Pour redémarrer rapidement l’activité des commerçants et des entreprises et des structures de production, un minimum de trois mois sera probablement nécessaire après le déconfinement. Par conséquent l’Etat doit accompagner et soutenir sans faille les opérateurs économiques.