Les cours moyens ont connu une baisse d’un mois à l’autre
Indicateurs : Se référant aux statistiques de la FISA, le cours moyen poulet chair au niveau de la région de Casablanca s’est établi à fin mai 2023 autour de 18,68 dirhams le kilo vif à la ferme contre 19 dirhams au mois d’avril. Celui de la dinde, le cours moyen est passé de 23,35 dirhams à 22,8 dirhams le kilo vif en un mois.
Les prix de la volaille ont connu une fluctuation ces derniers mois. C’est ce que l’on peut observer des récents indicateurs de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA). Les cours arrêtés à fin mai démontrent d’un retour à la normale. Les cours ont connu en effet une baisse comparé au niveau atteint un mois auparavant. Ainsi le cours moyen poulet chair au niveau de la région de Casablanca s’est établi à fin mai 2023 autour de 18,68 dirhams le kilo vif à la ferme marquant ainsi une baisse de 2 % comparé au mois d’avril. Le cours moyen pondéré de la dinde a également baissé de 2 % d’un mois à l’autre passant ainsi de 23,35 dirhams le kilo vif au mois d’avril à 22,8 dirhams à fin mai. On relève également une baisse de 11 % du cours moyen des œufs gros calibre. Ce dernier s’est établi à 1,16 dirham l’unité contre 1,3 dirham un mois plus tôt.
Pour ce qui est de l’importation des poussins reproducteurs type chair, elle marque une ventilation de 0,2% au cinquième mois de l’année, soit 443.000 femelles. L’importation des dindonneaux s’est rétractée de 70 % par rapport au volume importé au mois d’avril. En termes de production nationale, les indicateurs de la FISA font état de 9.640.000 poussins d’un jour type chair produit par semaine durant le mois de mai, en progression de 1 %. Au niveau des dindonneaux, la production nationale s’est affermie de 18% atteignant à fin mai un total de 1.142.000 dindonneaux.
Un secteur autosuffisant
Il est à noter que malgré les aléas climatiques et les facteurs exogènes, le secteur de l’aviculture marocain poursuit sa profonde transformation ayant été amorcée depuis le lancement du Plan Maroc Vert. Les efforts consentis se traduisent par une autosuffisance du secteur ainsi qu’une infrastructure des plus modernes. En 2022, la production de viandes de volaille a atteint un volume de 655.000 tonnes couvrant ainsi la totalité des besoins en viandes de volailles et 55 % de la consommation totale toutes viandes confondues. Dans les détails, le secteur a produit 535. 000 tonnes de viandes de poulet chair, 120.000 tonnes de viandes de dinde. La production annuelle porte également sur 470 millions de poussins type chair, 12,8 millions de dindonneaux locaux, 1 million de dindonneaux importés, 12 millions de poussins type ponte, 5 milliards d’œufs de consommation et 3 millions de tonnes d’aliments composés pour volailles. Il est à noter que l’infrastructure du secteur s’est nettement consolidée. On note, entre autres, l’existence de 46 usines de fabrication d’aliments composés, 56 unités d’accouvage, 3 couvoirs de poussins de type ponte et 4 couvoirs de dindonneaux. A cela s’ajoute la construction de 30 abattoirs avicoles agrées, 25 unités de conditionnement d’œufs de consommation, 4 unités de transformation d’œufs de consommation ainsi que 46 unités de découpe des viandes de volailles et 43 unités de préparation des viandes séparées mécaniquement.
Dawajine souffle sa 24ème bougie en novembre
La dynamique avicole du Maroc sera mise en exergue lors de la prochaine édition du Salon Dawajine. Ce rendez-vous prévu du 28 au 30 novembre sera une occasion pour débattre du secteur en tant que pilier de la souveraineté alimentaire en Afrique. C’est d’ailleurs la thématique choisie pour cette 24ème édition du Salon organisé par la FISA. «Durant trois jours, les professionnels et les différents intervenants dans le secteur auront l’occasion de partager et de se concerter sur l’avenir de l’aviculture marocaine et au-delà de l’aviculture à l’échelle de l’Afrique du Nord et de l’Ouest », peut-on relever de la FISA. Et d’ajouter : «Nous sommes déjà à pied d’œuvre pour que cette nouvelle édition réponde pleinement à vos attentes et soit un carrefour de rencontres entres les professionnels du secteur avicole ». Pas moins de 450 exposants et marques représentant une vingtaine de pays participeront à cette manifestation qui connaîtra par ailleurs la présence de plusieurs délégations de professionnels venant de pays africains et étrangers. L’occasion étant d’échanger autour du développement, de consolider ainsi que de renforcer les partenariats entre les fédérations professionnelles avicoles africaines afin de promouvoir une aviculture moderne et durable en Afrique. Le salon devrait par ailleurs rassembler plus de 15.000 visiteurs nationaux et internationaux.
Ces prévisions démontrent clairement le rayonnement de ce rendez-vous qui perce depuis 1998 dans les cieux de l’événementiel agricole. « L’audience et le rayonnement du Salon Dawajine confortent sa place en tant que rendez-vous annuel et plateforme incontournable d’échange d’expériences et de dialogue entre les différents acteurs du secteur avicole », souligne la FISA à ce propos. L’interprofession réitère dans ce sens son engagement de maintenir et de renforcer ce salon en tant que référence professionnelle et outil primordial de développement de l’aviculture aux niveaux national et régional.
