La fiscalité nationale de l’année qui s’achève se présente d’une manière mitigée par rapport à celle de l’année dernière, sur plusieurs niveaux. C’est en tout cas ce qui ressort des chiffres publiés par la Direction de la Politique économique générale (DPEG) dans son dernier bulletin d’information sur l’actualité économique nationale. Globalement, cette épargne a permis de couvrir 67,1 % des dépenses réalisées en capital.
La DPEG, précise dans ce cadre que le solde budgétaire global a été excédentaire de 1,2 milliard de DH, durant la période allant de janvier à septembre 2004, contre un déficit de 1,1 milliard une année auparavant. Au terme des neuf premiers mois de l’année en cours, les recettes ordinaires se sont redressées de 1,9% pour s’établir à 81,1 milliards de DH, précise la même source, qui attribue cette évolution à la progression de 6,8% des recettes fiscales (69,3 milliards de DH).
Un bémol cependant ; les recettes non fiscales ont accusé sur la même période une baisse de 25% pour se stabiliser à 9,24 milliards de DH. Concernant les dépenses, celles-ci ont totalisé, à fin septembre dernier, 71,7 milliards de DH, s’inscrivant ainsi en hausse de 3,6% par rapport au niveau enregistré au titre de la même période de l’année dernière. Cette progression s’explique selon la DPEG, par les dépenses du personnel et celles des autres biens et services, qui ont augmenté respectivement de 5,6% et 7,4%. Les charges en intérêts de la dette publique ont quasiment stagné (+0,6%) sous l’effet de la hausse de 6,5% des charges en intérêts de la dette intérieure et de la baisse de 22,8 % de celles servies sur la dette extérieure.
La DPEG relève également que les dépenses d’investissement, hors celles du fonds Hassan II, ont porté, à fin septembre dernier, sur 14,1 milliards DH. Ce qui représente une hausse de 4,9 % par rapport à la période correspondante de 2003. La DPEG précise, par ailleurs, que la mobilisation d’un financement de 7 milliards de DH sur le marché interne a permis au Trésor de couvrir largement le flux négatif du financement extérieur. La DPEG explique que cette évolution s’est traduite par une contraction des arriérés de paiement du Trésor de 78,5% pour s’établir à 583 millions de DH. Sur le registre de l’avancement de l’exécution de la Loi de finances 2004, la DPEG indique que le profil des finances publiques a enregistré au cours des neuf premiers mois de l’année en cours une amélioration par rapport aux prévisions de la Loi de finances 2004. L’organisme gouvernemental explique ce résultat par la bonne tenue des recettes notamment fiscales et de monopoles et la maîtrise de certaines dépenses, surtout celles des autres biens et services, de la dette extérieure et de la compensation.