Economie

Balisage : Est-ce la reprise ?

En guise de viatique, posons d’abord cette balise sur les indicatifs optimistes parvenus dernièrement du ministère du Tourisme. Marquons une halte sur ce bivouac qui se présente au détour du mois de juillet. Engagé depuis longtemps sur le chemin de la croix, habitué à évoluer sur des pentes savonneuses, les professionnels ont toujours du mal à retrouver le sourire. Sûrement, une attitude née d’un séjour prolongé dans la crise !
Bref, le premier semestre 2004 aura été la confirmation d’une reprise que tout le monde espérait et dont peut-être, le seul tort, est d’être venu plutôt que prévu. Avec 20% d’augmentations d’arrivées, des nuitées en amélioration à 14% et des recettes voyages en hausse de 7,5%, (ce dernier chiffre étant fourni par l’Office des Changes), la crise est dépassée. Plus question des quatre cavaliers d’Apocalypse, ni de ses désastreux effets ciseaux, termes souvent brandis par des P-dg face à des observateurs sceptiques. Le Maroc devra donc entamer la saison prochaine sur de nouvelles bases, loin de ce pessimisme stérile qui paralysait l’activité, loin de cette incertitude qui caractérisait chaque début de saison.
Fort de sa bonne santé retrouvée, l’activité doit repartir sur de nouvelles bases en essayant tout d’abord de panser les plaies héritées de l’après 11 septembre. Trois ans de crise laisse forcément des traces dans les faits et les gestes. Des hôteliers qui ont pris service dans cette phase délicate auront certainement besoin de rééducation. D’autres qui ont pris goût à la gestion de crise, devront revisiter la loi sur la concurrence. Car, entre 2001 et 2004, il aura surtout été question de prix et de rapports de force.
Profitant d’un certain vide organisationnel, les TO ont resserré l’étau sur le produit Maroc, imposant leurs prix, dictant leurs conditions et exigeant même de certains établissements de rénover et même, on l’a vu, de changer de décors. Tout le monde est mis au pas, même les compagnies aériennes, obligées de s’aligner, de se montrer généreux, sous peine d’être tenues à distance prophylactique.
Faute d’une politique de commercialisation commune, l’annonce de la loi sur la concurrence a provoqué une véritable course vers la confusion. On a trop longuement péroré sur les pratiques de cet établissement cinq étoiles à Marrakech pour y revenir.
On ne rappellera pas ici les nombreuses tentatives de la FNIH dans l’homologation des prix pour expliciter cette politique. La Fédération hôtelière ne perd pas l’espoir d’arriver un jour à faire entendre raison aux récalcitrants. Peut-être à force de rappels. Mais sûrement pas avec des infusions de règles de bonne conduite administrées à dose homéopathique. Il faudra sûrement beaucoup de patience, c’est en répétant que Pavlov est arrivé au résultat que l’on sait.

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