Loin de la torpeur qui caractérise l’actualité touristique en cette approche de l’Aid El Seghir, Fès se repositionne. La période du Ramadan aura été laborieuse. Ici, les professionnels du secteur n’ont pas pris de vacances, engagés qu’ils sont dans la préparation de la 15ème convention d’AFAT Voyages.
Sous le thème «Rêves de marchands», cette manifestation arrachée à d’autres villes, à d’autres pays, drainera dans la capitale Idrisside plus de 580 professionnels et agents de voyages du 18 au 21 novembre. Des sources françaises, on parle déjà de succès et ce grâce au nombre d’inscriptions. Plus de 200 licences sur les 317 entreprises inscrites dans le réseau AFAT seront à Fès. C’est un record absolu. Un succès, compte tenu des modestes fonds alloués au CRT local. Les thèmes qui seront développés à Fès concernent au premier chef les agences de voyages. «Rentabiliser l’activité billeterie», «développer les ventes loisirs», «améliorer la productivité», quoi de plus important pour des agences de voyages marocaines pressées de hâter leur mise à niveau?
Pour Fès, en tant que destination, il s’agira de mettre en exergue des atouts indéniables. Un produit culturel riche et diversifié qui bénéficie désormais de nombreuses liaisons directes avec les marchés intérieurs. En une année, beaucoup a été fait. On est loin des taux d’occuppation de 30%. Les indicateurs sont au vert avec un mois de septembre qualifié d’excellent. Seul bémol, l’éternel problème de la promotion institutionnelle. En attendant que la nouvelle direction à l’ONMT trouve ses marques, les opérateurs se surprennent à faire des pronostics sur les choix et sur les stratégies qui seront retenus.
Après avoir soutenu la ville en 2003 et en 2004, après l’avoir tirée d’une longue période de crise, l’ONMT continuera-t-il à l’appuyer encore jusqu’en 2006, voire 2007, période à partir de laquelle la ville pourra enfin voler de ses propres ailes? En tout cas, en attendant que Abbès Azzouzi arrête une stratégie définitive et réponde aux interrogations (dont certaines ont été adressées par courrier) des uns et des autres, l’inquiètude est grande. Ce n’est pas non plus une raison pour baisser les bras. Plusieurs manifestations et opérations de promotion sont prévues.
Il s’agit de continuer sur la même lancée qu’en 2002 et 2003. Les opérateurs avaient réalisé alors 2 500 prises en charges sur Fès entre les marchés potentiels d’Europe et du Canada, avant de postuler et de réussir l’organisation du SNAV et de Slectour. Vu la modestie du budget, le CRT de Fès est à comparer certainement avec celui de Marrakech par le nombre d’actions de promotions. Pourvu que le round d’observations de l’ONMT ne perdure.