Les agences de voyages de Casablanca tiennent donc leur plénière demain. Que nous réservent-elles encore ? Toujours la même chanson, celle que l’on entend souvent aux abords des murs de lamentations? La même rengaine sur la gloutonnerie coupable des compagnies aériennes qui veulent rogner encore la commission, le même couplet sur des exonérations de la TVA, l’éternelle carotte fiscale qui a du mal à cuire? A moins que cela ne soit cette caution dont tout le monde parle, ces règles du métier qu’il faut revoir, ces conditions d’attribution des agréments qu’il faut élucider. Peut-être bien, le Haj et la Omra. C’est connu, beaucoup de petites agences sont actives seulement lors de ces opérations religieuses. Bref.
Heureusement, le sujet du jour est connu d’avance. Il s’agit sans surprise, d’un menu aérien. C’est à dire, des envolées lyriques, des exposés chiffrés sur le mal-d’être d’une profession livrée à elle-même, face aux compagnies aériennes. Ces derniers seront bien là, du moins ils l’ont promis. Le point de chute du débat est lui aussi connu. Est-il besoin d’un expert en balistique pour cela ? Car, c’est le même couplet qui se répéte dans la profession, une profession qui évolue avec de grandes disparités. A Casablanca,une nouvelle direction est aux commandes de l’AVC, un programme clair est tracé. Ne reste plus qu’à le suivre, à l’appliquer et à trouver le nerf de la guerre, l’argent lequel passe par le payement des cotisations. Mais, quel que soit l’engagement de l’AVC, on ne peut révolutionner ce métier en un jour. Aujourd’hui est agence de voyages, qui peut trouver un agrément. Les mailles du filet sont assez larges ! Aussi il y a plusieurs classes d’agences de voyages.
Quelques-unes se distinguent, jouent dans la cour des grands, confectionnent des produits, mènent des offensives dans les marchés émetteurs. D’autres se spécialisent dans les incentives et les congrès. De grosses structures comme S’Tours, Supratour, Atlas Voyages, ont presque une stature de TO réfléchissent aux implications de la globalisation. Mais derrière les capitaines de la profession, l’intendance a du mal à suivre. Arc-boutée sur la billetterie, seule activité qui a de la grâce à leurs yeux, ces petites agences qui ont des réseaux modestes et limités auront du mal à vivre la désintermédiation des voyages. A moins que selon la loi aux relents darwiniens de la sélection naturelle et de l’adaptation, ces difficultés n’ouvrent la porte aux opérations de fusion et d’absorption.