Economie

Balisage : Thérapie collective

Le Festival de Timtar à Agadir et celui des lacs à Ifrane viennent s’ajouter à un flot d’événements qui animent le Royaume. Le Maroc est riche en festivals et en moussems. Mais rares sont ceux qui publient un bilan de parcours, tous réclament un soutien des pouvoirs publics. L’intérêt de ces événements pour l’industrie touristique n’est plus à démontrer. Le Brésil doit beaucoup au carneval de Rio programmé longtemps à l’avance et devenu le meilleur moyen de vendre cette destination. Au Maroc les festivals sont hébergés à l’hôtel du Bon Dieu.
Des plus connus comme celui des Musiques sacrées à Fès, aux plus humbles comme le Festival de l’art nomade organisé dans le Grand Sud. Ce petit événement, organisé dans l’anonymat et qui n’a eu que l’enthouaisme de ses organisateurs et de son public clairsemé, n’entrait pas dans les règles (que l’on imagine sévères) de l’ONMT. Bref, là n’est pas notre propos.
On a quand même l’impression que tous ces événements qui naissent et meurent tous les jours sont pour certains organisés de manière spontanée. Pas de budget solide à quelques exceptions près, pas de programmation d’avance et à l’international. Et de plus, un chevauchement qui en diminue l’impact. Et, pour ne rien arranger aux choses, une difficulté à trouver des sponsors, des fonds, opérateurs et municipalités se renvoyant les responsabilités.
La totalité des festivals financés partiellement par l’Office du tourisme se déroulent entre le mois d’avril et celui de juillet. Le mois d’août, période des vacances au Maroc pour les grandes institutions (le ministère de l’Education), l’Administration et nombre d’entreprises privées, est traditionnellement déclaré période morte.
A Agadir l’année dernière, on a bien eu une opération “Plage blanche”, mais il ne s’agit nullement d’un festival. Cette ville bat d’ailleurs le record des Festivals mort-nés ou disparus prématurément. L’on se rappelle du festival de la chanson arabe initié par qui l’on sait, ou du festival nomade mort à l’état foetal. D’où l’intérêt du Timtar annoncé pour juillet, et qui n’a pas droit à l’échec. L’événement est censé redonner du tonus à la ville. D’ores et déjà, vu la brochette de personnalités et d’institutions supposées être derrière ce festival, l’on peut dire qu’il a toutes les dispositions pour survivre et se perpétuer. A condition toutefois de trouver un public. Celui d’Agadir est friand de ce genre d’événements, mais l’expérience l’a montré, il n’hésite pas à sanctionner la précipitation.

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