Dans la brigade sémillante de professionnels marocains présents au Salon de Madrid, nombreux sont ceux qui n’ont pas de sites Internet. Le e-tourisme est pourtant en forte progression dans le secteur. C’est d’ailleurs le thème vedette de ce Fitur 2006. Un thème d’actualité à l’heure où le pays de l’Oncle Sam fait recours à la biométrie dans les passeports et les visas et au moment où les Systèmes mondiaux de distribution (SMD, GDS) d’une part, et les compagnies de transport aérien de l’autre, prônent un nouveau modèle économique basé sur la désintermédiation.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 41 millions d’Européens ont recours à Internet pour organiser leurs vacances. La tendance ira crescendo. Les spécialistes prédisent de beaux jours pour les sites Internet professionnels développés par les voyagistes. Cette révolution B to B franchira une étape majeure quand s’imposera un outil de vente multi – Tour opérateur ( T.O ) performant, estime un consultant basé à Marrakech. Les projets en la matière foisonnent. Les tours opérateurs ont presque tous mis en service des sites professionnels, qui leur permettent de désengorger les plateaux de réservations .Grâce à ces nouveaux outils, les vendeurs abandonnent progressivement le téléphone. Et pendant ce temps, au Maroc, le e-tourisme est toujours considéré comme une vue d’esprit. Certes du bout des lèvres, le directeur général de l’ONMT a déclaré à Essaouira, en marge des Assises nationales du tourisme, en décembre 2005, que l’année 2006 au Maroc sera celle du e-tourisme. Mais, pour se faire, une telle révolution ne se suffirait sans doute pas d’une simple déclaration d’intention.
Bref. Du e-tourisme, il en sera largement question ce jeudi, à l’occasion d’un séminaire intitulé : «Comment améliorer la promotion touristique en ligne?»
D’éminents orateurs y traiteront de la cybermercatique, et passeront en revue les technologies en ligne qui ont tellement d’importance pour la commercialisation des produits et des destinations touristiques et pour le développement du tourisme.
Les exposés devront aborder, entre autres, de la coopération public-privé en ligne dans le secteur du tourisme , des politiques publiques de soutien à la société numérique, de la publicité et de l’optimisation en ligne ou encore, de l’importance d’une bonne place dans les moteurs de recherche, des critères de qualité pour la création et la maintenance des sites de la toile.
Pour le touriste, ces nouvelles technologies offrent également de nombreux avantages, comme le fait d’obtenir de meilleures informations sur les destinations, d’avoir la garantie de transparence et les meilleurs tarifs, de pouvoir choisir une offre personnalisée, d’éliminer les barrières géographiques ou temporelles et de représenter un gain de temps considérable . Nous y mettrons-nous à temps ?