Economie

Banque-PME : A quand un regain de confiance ?

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La relation PME marocaine et institutions bancaires n’arrive toujours pas à trouver son équilibre. Les deux parties ont encore du mal à renforcer leur partenariat. Conséquence : l’image de cette synergie reste brouillée découlant d’une rupture de confiance entre les deux partenaires.

Or la réalité est différente. La PME se veut un maillon fort de la chaîne financière du Maroc, ou autrement dit : la PME est le principal fonds de commerce pour la banque marocaine. Un constat qui a été fait par différents opérateurs économiques nationaux représentant à la fois la banque centrale, le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), la Caisse centrale de garantie (CCG) et le secteur privé.

Ces interlocuteurs ont tous répondu présent à l’invitation de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) en vue de débattre des nouveaux dispositifs de financement des PME et de faire un tour d’horizon des expériences internationales en la matière. Au Maroc, les banques nationales dédient plus de 30% de leur emploi aux PME .Toutefois, cette marge reste en deçà de ce qui se passe en Europe, voire dans des marchés analogues situés sur la rive nord de la Méditerranée. «Nous sommes face à un important défi. Nous devons remplir une marge de progression très significative dans ce sens. C’est un intérêt purement économique qui s’explique.

La PME se place au cœur de la construction de notre PNB», souligne Karim Tajmouati, directeur général du Crédit Agricole. Autre fait alarmant : sur les 550.000 entreprises bancarisées, seul un tiers est financé. A cet égard, les opérateurs soulèvent le problème de la demande. D’autres entraves s’ajoutent : la sous-capitalisation, les critères d’éligibilité aux opérations capital risque et amorçage, la faible contribution de la dette privée et l’asymétrie de l’information.

Pour répondre à ces problématiques, Bank Al-Maghrib concentre ses efforts sur la conception d’un circuit efficace pour le financement des PME et ce dans la concertation avec toutes les parties prenantes. «Il faut dire que les positions des acteurs se rapprochent. Nous constatons aujourd’hui une grande mobilisation pour créer un environnement favorable équilibrant entre l’offre bancaire et la demande des entreprises», souligne Abderrahim Bouazza, directeur de la supervision bancaire à Bank Al-Maghrib.

La banque centrale œuvre, par ailleurs, pour plus de proximité et d’innovation. Ceci s’est concrétisé à travers l’accélération des implantations bancaires dans l’ensemble des régions marocaines, sans omettre la levée de quelques barrières taxées au service bancaire et la mise en place de mécanismes de financement des crédits bancaires pour la PME marocaine. En perspective, un observatoire dédié à la TPME est en cours de finalisation. Cette plate-forme conçue conjointement par la CGEM et Bank Al-Maghrib permettra d’établir des indicateurs sur l’accès aux financements bancaires de ce tissu entrepreneurial et d’accompagner en parallèle la stratégie nationale adoptée par le gouvernement pour la promotion de la TPE.

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