Economie

Banques Islamiques : L’autre alternative

Faute de ressources financières suffisantes et face aux aléas du marché, les PME sont souvent dans l’obligeance de faire appel à des crédits pour joindre les deux bouts. Seule alternative, faire appel à des prêts bancaires pour financer leur croissance ou pour se restructurer. Seulement voilà, les banques commerciales privilégient le financement à court terme ou exigent des garanties importantes. Or, l’entreprise dont les ressources sont souvent faibles aspire à obtenir des prêts longs car il s’agit de financer des investissements qui s’amortissent sur un long ou moyen terme. Le développement des PME ne peut donc se faire qu’avec une politique basée sur des ressources longues. Heureusement, une option existe et il serait judicieux de la considérer avec le plus grand sérieux. Il s’agit des financements accordés par les institutions financières islamiques. Ces financements s’adressent, selon les sous-régions, aux PME de l’ensemble des secteurs économiques avec, toutefois, une priorité donnée aux petites et moyennes structures de type commercial.
Seulement voilà, comme toute institution financière, ces banques doivent assurer leurs arrières. Elles exigent de ce fait un certain nombre de garanties pour franchir le pas. Ces dernières ne sont souvent pas pénalisantes.
La banque islamique exige de tout promoteur d’un projet la présentation d’une étude de faisabilité qui doit, en principe, fournir des renseignements sur les aspects financier, économique, commercial, technique et organisationnel. Comme les dossiers présentés renferment rarement tous ces éléments, les banques islamiques se sont dotées de départements d’étude de projets et de suivi. Il est entendu que le niveau très faible des comptes des investissements fait que la banque islamique est obligée d’utiliser un modèle approprié pour l’évaluation du dossier, ce qui a l’avantage de réduire les faux frais qui viennent s’ajouter au crédit accordé. Dans ce cas, la banque se charge du financement total de l’investissement, mais est propriétaire du capital investi. Ce type de financement convient parfaitement aux PME qui démarrent pour obtenir les fonds nécessaires à la mise en place de l’investissement.
Ces institutions sont, par ailleurs, très regardantes en ce qui concerne la rentabilité. Au niveau des banques islamiques, ce qui importe le plus, c’est la rentabilité de la PME à financer, dans la mesure où la rémunération de ces dernières dépend de cette rentabilité. Ce partage des profits entre la PME et la banque s’explique par le fait que le bénéfice n’est que le fruit de deux éléments intimement liés : le travail et le capital.
Point fort : ces institutions sont, par contre, moins regardantes en matière de garanties. En effet, au niveau de ces banques, le problème des garanties se pose avec moins d’acuité. Cependant, il est fréquent que des garanties soient exigées sous formes d’hypothèque, d’aval, de nantissement et surtout, de tierce détention, etc. pour couvrir le risque encouru au niveau de l’achat – revente avec marge brute, car le client est obligé de rembourser le principal et une partie du profit fixé d’un commun accord dans le contrat de financement.
Reste à signaler que de façon générale, les problèmes liés au financement bancaire des PME restent similaires d’une institution à l’autre, qu’elle soit classique ou islamique. Toutefois, il ressort que les produits offerts par les banques islamiques pourraient être particulièrement adaptés aux besoins des petites et moyennes entreprises, notamment en Afrique, stipulent les analystes.

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