Economie

Bâtiment : flambée à tous les étages

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Le  dernier Smap-Immo tenu à Montreuil dans la banlieue de  Paris a révélé l’engouement du marché de l’immobilier auprès des MRE. Taoufik Hejira en est témoin. Le ministre de l’Habitat note un «résultat au-delà de toutes les espérances». Les chiffres parlent d’eux mêmes : plus de 300 000 visiteurs se sont pressés dans ce salon multi-produits. En vedette, les villas économiques, l’offre d’Attijariwafa bank pour un nouveau produit consistant en l’allongement de la période de remboursement à 40 ans au profit des jeunes, en plus de programmes de villégiature et de logements secondaires dédiés aux MRE.
Parmi les exposants, divers promoteurs,  les banques et, une première, les administrations. L’on dénombre ainsi plus de 90 exposants, 20 000 visiteurs. Les préférences, relèvent-on à  la MAP, se sont portées sur des logements (63%) avec une option de 42 % pour les appartements, mais la part des maisons (25%) et des villas (10%) est loin d’être négligeable.
Plus de  58% des visiteurs de la deuxième édition du SMAP-Immo (2005) envisageaient de s’endetter pour acquérir un bien immobilier au Maroc avec une capacité de remboursement relativement élevée, soit 62% au moins des demandeurs de prêts disposés à verser une mensualité de 500 euros (environ 5.500 DH). Le plus significatif est que l’acquisition avait été envisagée à assez brève échéance, c’est-à-dire 55% à moins d’un an, voire tout de suite.
Le taux de concrétisation, assez élevé selon une déclaration du  ministre à ALM, a été l’une des caractéristiques de cette édition. «C’est une satisfaction pour le gouvernement», s’exclame le ministre assez satisfait de l’offre marocaine, diversifiée et accessible à toutes les catégories.
Le partenariat public-privé est l’un des moteurs du bon comportement de l’immobilier. "Nous avons décidé de faire appel au privé, dans le cadre de partenariats avec le public, pour construire les logements qui manquent au pays, qu’il s’agisse d’appartements économiques, en accession sociale ou d’habitats de standing", s’exprimait le ministre en marge de l’événement.
La  construction sociale de parcelles de terrains ou de logements vendus à des prix plafonnés, à partir de 70.000 dirhams pour un studio, a atteint 112.300 unités en 2005, contre 40.000 l’année précédente.
Concernant la production d’habitats de standing, M. Hejira précise qu’elle est estimée à 80.000 unités en 2005, soulignant que le défi du Maroc est de pérenniser ce rythme. Deux moyens vont être employés pour atteindre cet objectif, selon le ministre de l’Habitat. Le premier consiste à accorder des avantages fiscaux et des terrains à prix bonifiés pour les promoteurs réalisant 40% de leur programme en accession sociale, et le second en la création d’un fonds de garantie pour les emprunteurs à revenus irréguliers afin de leur faciliter l’accession à la propriété.
L’une des grandes satisfactions du ministre de l’Habitat sera sans doute la réussite de l’opération d’introduction en Bourse du groupe Addoha. Un test grandeur nature pour le secteur de l’habitat et qui est suivi de très près.

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