Economie

Benabdallah : «Le déficit actuel accumulé avoisine les 840.000 unités»

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Comment faire de la rénovation de l’habitat un instrument de la transformation sociale de la ville, permettant aux populations mal logées de s’y intégrer. La conférence donnée en fin de semaine, à la ville d’Agadir, en présence du ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville, Nabil Benabdallah, a tenté de faire l’état des lieux ainsi que les alternatives à adopter pour faire de l’habitat social un moyen de lutte contre l’habitat insalubre. La donne est loin d’être réalisée.
En effet, la ville d’Agadir est passée par une grande phase d’éradication des bidonvilles et des zones noires mais la demande en matière d’habitat social et de qualité de vie n’est pas tout à fait assurée.  L’adoption d’une nouvelle approche est aujourd’hui nécessaire. «Le secteur de l’habitat est de grande importance. L’approche transversale adoptée jusque-là fait défaut et il est aujourd’hui primordial de rompre avec le manque de coordination qui a marqué ce secteur», souligne Moncef Belkhayat, président de l’Alliance des indépendants. L’offre actuelle est loin de répondre à la demande.
En effet, l’état des lieux fait par le ministre Benabdallah le confirme. «Le déficit actuel accumulé avoisine les 840.000 unités», souligne-t-il. Par ailleurs, d’autres problèmes sont pointés du doigt par le ministre et dont on note les difficultés liées à l’inadéquation de l’offre et de la demande et l’accès au crédit. «L’approche à adopter doit se faire sur les bases d’une politique intégrée de la ville», a déclaré M. Benabdallah. Les alternatives pour faire face à ces problèmes s’imposent à plusieurs niveaux. «Nous devons aujourd’hui adopter une vraie politique de ville tout en assurant l’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisme. Par ailleurs, une étude est en train de se faire pour montrer à quel point les projets et programmes de logement, mis en place jusque-là, ont pu répondre à la demande en la matière». Le président de la commune urbaine d’Agadir a pour sa part mis en exergue le problème de l’absence d’une qualité de vie au niveau des quartiers bâtis.
Certes, la ville d’Agadir a connu une très grande lutte contre l’habitat insalubre ainsi que la naissance de plusieurs projets pour faire face à la demande en matière de logement, mais plusieurs projets annoncés restent aujourd’hui bloqués. Un plan national de redressement de nouvelles villes déjà construites est en cours et une enveloppe de 250 millions DH sera allouée à cela. Les deux villes de Tamesna et Tamansourt à Agadir en font partie.

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