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Betterave à sucre : 11,4 tonnes/ha de rendement en 2020

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Un secteur stratégique dans l’économie nationale

L’agriculture est un levier de croissance important pour le Maroc. Parmi ses filières les plus dynamiques on compte le secteur sucrier qui à lui seul garantit des revenus réguliers pour 80.000 agriculteurs de betterave et de canne à sucre et génère près de 5000 emplois directs et indirects. Au total, la filière mobilise en amont agricole une superficie de 80.000 hectares et englobe 361 entreprises. Sur le plan industriel, le secteur sucrier dispose d’une capacité de production qui atteint 2 millions de tonnes de sucre blanc par an. La capacité de traitement s’élève pour sa part à 5 millions de tonnes par an (de plantes sucrières). La filière réalise une croissance annuelle de 1,8%. En termes de poids sur le marché, la consommation de sucre au Maroc enregistre 1,2 million de tonnes par an et atteint 35 kg par an par habitant, selon les chiffres dévoilés lors de la 4ème édition de la Conférence internationale du sucre (OIS) organisée le 10 mars 2021 à Casablanca sous la thématique «Secteur sucrier mondial : Quels chemins de croissance ?». Cette conférence biannuelle qui s’est déroulée sous format hybride a réuni les principaux acteurs mondiaux du sucre. L’occasion de faire le point sur les engagements du secteur et d’échanger autour des priorités de cette filière stratégique pour le pays.

50 % des besoins en sucre produits localement au Maroc

La filière sucrière nationale a mené un ensemble de programmes d’extension de ses capacités et performances pour atteindre le niveau actuel. Parallèlement, tout un travail de modernisation du secteur a été effectué en amont agricole afin d’arriver en 2020 à un rendement de 11,4 tonnes de sucre/ha pour la betterave à sucre et de 8,8 tonnes de sucre/ha pour la canne à sucre. De cette manière, le secteur a «réussi à s’assurer 50 % des besoins en sucre produits localement au Maroc», indiquent les organisateurs de cette rencontre. Les performances du secteur ont crée une dynamique pour tout l’écosystème. Ainsi, une démarche d’accompagnement des territoires a été lancéé, à travers la création de pôles économiques axés autour des sucreries, mais aussi à travers la création de sociétés de prestataires et la mise en place d’infrastructures de commodité. La culture sucrière contribue de ce fait aussi au développement du monde rural. Ses acteurs se disent également engagés dans la préservation de l’environnement en baissant l’empreinte carbone de cet industrie.

Histoire d’une ascension

Le secteur sucrier au Maroc a été marqué par plusieurs réformes qui ont permis d’améliorer son rendement et la productivité de ses acteurs, depuis 1971 année de création de l’Association professionnelle sucrière (APS). Cet élan s’est accéléré en 2007 avec la création de la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (Fimasucre), qui compte en son sein les acteurs agricoles et industriels. Pour hisser les performances du secteur sucrier et améliorer le taux de couverture des besoins nationaux en sucre, Fimasucre actera avec l’État un contrat-programme 2008-2013.
Globalement, ce contrat- programme a nécessité un investissement de 7,5 milliards de dirhams. Il visait principalement à moderniser l’amont agricole et l’outil industriel et à augmenter la capacité annuelle de traitement des sucreries. Une évolution qui porte ses fruits puisque la filière sucrière nationale enregistre chaque année des capacités de production excédentaires. Parallèlement, elle déploie à l’international dans sa perspective de recherche de nouveaux relais de croissance. Ainsi, de nombreuses opérations auprès d’une quarantaine de pays ont été réalisées.

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La recherche et le développement comme alliés

La modernisation du secteur sucrier passe par la recherche et le développement. Ceux-ci jouent en effet un rôle stratégique dans l’amélioration des performances des cultures sucrières. La filière a ainsi conduit de nombreuses actions dans ce sens au niveau des sites industriels tout en introduisant les nouvelles technologies à ce processus. Sur le plan institutionnel, Fimasucre et le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts ont mis en place le Centre de recherche des cultures sucrières (CRCS).

A cela s’ajoute la conduite de projets R&D avec des organismes nationaux (Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, Institut national de la recherche agronomique) et internationaux (Institut technique de la betterave, Asociación de Investigación para la Mejora del Cultivo de la Remolacha Azucarera, eRcane) et la concrétisation de conventions avec des instituts et fédérations de renommée (Fédération nationale interprofessionnelle des semences et plants).

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