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Bilan économique : Les premiers résultats de l’année 2015

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Le taux de croissance économique se situerait aux alentours de 4,8% en 2015, contre 4,4% prévu initialement dans la loi de Finances, et 2,4% réalisé en 2014.

Au terme de l’année 2015, les résultats des comptes nationaux font ressortir une accélération de la croissance économique à 4,8% après 2,4% en 2014. Cette évolution provient principalement de la bonne performance du secteur agricole tandis que le rythme d’accroissement des activités non agricoles demeure modeste. C’est ce qui se dégage de la note de conjoncture réalisée par la Direction du Trésor et des finances extérieures retraçant les premiers résultats de l’année 2015. Ainsi, le département de Mohamed Boussaid, ministre de l’économie et des finances, dévoile son premier bilan pour l’année 2015.

Merci à l’agriculture !

Selon la note de conjoncture, le taux de croissance économique se situerait aux alentours de 4,8% en 2015, contre 4,4% prévu initialement dans la loi de Finances, et 2,4% réalisé en 2014. Cette accélération résulte essentiellement de la bonne performance du secteur agricole qui a été marqué par la réalisation d’une récolte céréalière record (115 M.qx contre 69 M.qx en 2014). D’un autre côté, le niveau de la croissance des activités non agricoles demeure modeste et ce, malgré la relative consolidation constatée en cours d’année en lien avec la bonne tenue des Métiers mondiaux du Maroc (MMM) et le début de rétablissement de certains secteurs vitaux de l’économie tel le bâtiment et travaux publics. En témoigne la hausse de 1,4% des ventes de ciment pour la première fois depuis trois ans, et la relative résilience du secteur touristique qui a marqué une baisse limitée de 1% des arrivées de touristes contre 8% pour les pays de l’Afrique du Nord. Au niveau du financement, l’additionnel des crédits bancaires à l’économie a marqué une accélération pour atteindre 20,8 milliards de dirhams en 2015 contre 16,4 milliards de dirhams durant l’année précédente. Sans prendre en compte les crédits à caractère financier, les crédits n’ont augmenté que de 2 milliards de dirhams ou 2,2% (leur plus bas niveau historique) et ce, malgré la poursuite de la tendance baissière des taux débiteurs qui sont revenus en une année de 6 à 5,73%.

Import-export : Bonne dynamique…

De son côté, le secteur extérieur a poursuivi son amélioration entamée depuis l’année 2013 avec une nouvelle réduction de 3,7 points du PIB du déficit du compte courant de la balance des paiements à près de 2% du PIB en 2015. Cette amélioration résulte, en grande partie, de l’allégement du déficit commercial induit particulièrement par la bonne performance à l’export des produits de l’Office chérifien de phosphates (OCP) et des MMM conjuguée à la réduction notable des factures énergétique et alimentaire. En effet, le déficit de la balance commerciale s’est atténué de 34,9 milliards de dirhams ou 18,6% par rapport à l’année 2014 pour revenir à 152,4 milliards de dirhams. Cette évolution recouvre une amélioration de 13,3 milliards de dirhams ou 6,6% des exportations et une baisse de 21,6 milliards de dirhams ou 5,6% des importations.

Les finances publiques au diapason des attentes

En matière de finances publiques, le département de Boussaid souligne que le déficit budgétaire s’est inscrit dans un niveau parfaitement en ligne avec les prévisions initiales de la loi de Finances pour s’établir à 4,3% du PIB après 4,6% du PIB en 2014. Cette maîtrise du déficit a été rendue possible grâce notamment à la forte baisse de la charge de la compensation qui a permis de contrebalancer les moins-values enregistrées au niveau des recettes ordinaires ainsi que l’augmentation des émissions au titre de l’investissement. En effet, les recettes ordinaires, hors TVA bénéficiant aux collectivités locales, se sont établies à 211,2 milliards de dirhams, en baisse de 3,8 milliards de dirhams, soit 1,8% par rapport à l’année 2014. Cette évolution est liée à un recul des recettes non fiscales de 10,6 milliards de dirhams ou 29,8% tandis que les recettes fiscales se sont comportées favorablement avec une hausse de 7,1 milliards de dirhams évaluée à 4%.

Inflation toujours maîtrisée…
L’inflation demeure maîtrisée malgré une légère accélération à 1,6% contre 0,4% en 2014. Cette évolution est liée essentiellement à la progression de 2,7% des prix des produits alimentaires contre une baisse de 1,1% l’année passée sous l’effet particulièrement des fluctuations des prix des fruits, des légumes et des poissons. La hausse des prix des autres produits a enregistré, par contre, une décélération passant de 1,7% en 2014 à 0,7% en liaison notamment avec le recul des prix du transport et de la santé.

Evolution positive pour l’emploi
En 2015, l’économie marocaine a créé 33.000 postes d’emploi additionnels, dont 29.000 en milieu urbain et 4.000 en milieu rural, contre 21.000 postes un an auparavant.
De son côté, le taux de chômage s’est légèrement amélioré de 0,2 point pour revenir à 9,7% et ce, en dépit de la légère augmentation de 0,1% de la population active.
Selon le milieu de résidence, ce taux s’est replié de 0,2 point en milieu urbain et de 0,1 point en milieu rural pour revenir à 14,6 et 4,1% respectivement.

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