Chez nous, le thé à la menthe est une tradition. Vous n’avez qu’à voir la place qu’il occupe dans les messages publicitaires. Sa particularité c’est qu’il se boit justement en groupe. Depuis longtemps, le thé, venu de l’orient, symbolisait l’esprit de famille.
Contrairement au café, produit purement occidental, qui incarne l’individualisme. Seulement, ces dernières années, les habitudes de consommation des Marocains ont changé. Et ces derniers se mettent à consommer à leur tour de plus en plus de café. Mais on est encore loin des habitudes des Européens, des Américains ou celles des Islandais, considérés comme les plus grands consommateurs de ce breuvage au monde. Là-bas le café fait partie du quotidien. Il est consommé aussi bien à domicile qu’à l’extérieur. Et c’est justement cette tendance qui devient de plus en plus à la mode chez nous. «Je t’invite à prendre un café» ou encore «On prend un pot», des expressions devenues monnaie courante. Où ? Il y en a partout ! Sauf que chaque produit a sa propre qualité et ses propres prix. Depuis la libéralisation du secteur, les cafés poussent comme des champignons. Si, auparavant il suffisait d’offrir une bonne qualité pour attirer la clientèle, aujourd’hui, les investisseurs ne lésinent plus sur les moyens. Ils misent également sur l’emplacement, la terrasse, le décor et le service après vente pour se démarquer par rapport à la concurrence.
Des cafés qui ont coûté les yeux de la tête il y en a plusieurs, sur les grandes artères du grand Casablanca. Il est normal qu’un café, dont l’investissement peut aller jusqu’à huit millions de dirhams, adopte des prix trop élevés. Ceux qui ont anticipé ont fait fortune. Ceux qui sont venus sur le tard dans ce créneau se sont fait casser les dents depuis l’arrivée du chasseur des terrasses : Driss Benhima.
Autre bonne affaire : la bouffe. Subway, Pizza Hut, McDonald’s…autant d’enseignes qui se sont implantées dès que le marché s’est montré porteur. Or, il se trouve que certains d’entre eux n’ont pas su s’adapter, mêmes après plusieurs années d’existence, pour jeter la clé sous le paillasson. Seuls McDoland’s a pu sauver ses meubles. Comme partout dans le monde, l’enseigne américaine a réussi son pari. Celui d’adapter son offre aux habitudes de consommation locales.
Pour le cas du Maroc, l’étape la plus difficile était le mois de Ramadan. Certes, ce n’est pas toujours le même chiffre d’affaires, mais les dégâts restent limités. Son dernier Mc, conçu avec le pain du Sud, en dit long sur le politique d’adaptation du grand père McDo !