Le groupe BMCE fait dans le partenariat. Pour preuve, le groupe financier a organisé une séance d’échanges avec les membres d’une délégation portugaise, mardi 28 avril. L’objectif étant de partager avec ces hommes d’affaires les avancées faites par le Maroc sur plusieurs secteurs porteurs et leur donner une visibilité sur ce qui reste à faire sur la voie du développement. C’est ainsi que la journée a été organisée en tables rondes durant lesquelles les participants marocains, exerçant dans plusieurs secteurs phares, ont mis en exergue l’état actuel de secteurs tels que l’immobilier, l’énergie, la finance et les infrastructures, sans oublier bien sûr de définir les objectifs tracés pour ces créneaux. Le but étant de mieux définir les contours des éventuels champs de coopération.
«Il s’agit, pour nous, de présenter les opportunités d’affaires maroco-portugaises. Le courant passe entre le Maroc et le Portugal par le biais d’un grand partenaire européen qui est l’Espagne», a commenté à cette occasion Younès Maâmar, directeur général de l’Office national de l’électricité. D’ailleurs, pour ce qui est du créneau relevant de M. Maâmar, ce dernier a souligné que «le Maroc possède un secteur électrique qui fait une croissance de 8% chaque an. C’est-à-dire qu’une zone de la taille de Rabat émerge chaque année de sous terre. Ainsi, l’opportunité d’investir au Maroc est grandement présente, notamment du fait que le réseau électrique marocain est européen». De fait, pour le directeur général de l’ONE, «le TRO au Maroc pour l’investissement portugais existe, mais il demeure mal exploité. C’est pourquoi, j’espère que la similarité entre les deux pays pourra être saisie par le Portugal».
Pour le ministère des Equipements et du Transport, représenté lors de cette journée par Cherkaoui Khalid, il a été question de passer en revue les grands travaux d’infrastructure réalisés et prévus au Maroc. À commencer par les projets routiers qui agrémenteront le réseau routier national et relieront les villes les plus éloignées jusqu’aux infrastructures liées aux grands projets tels l’immense chantier qu’est celui de Tanger-Med, et celui de la mise en place du TGV. L’immobilier a figuré également au premier ordre des sujets abordés. Dans ce contexte, le représentant du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, mais aussi Bouchaib Benhamida, président de la FNBTP, qui ont mis en relief la croissance soutenue et entretenue par la volonté gouvernementale pour rehausser l’habitat au Maroc et prioriser la qualité et la sécurité dans le bâtiment.
Ainsi, pour M. Latifi, intervenant au nom du ministère de l’Habitat, l’immobilier au Maroc présente tout autant d’atouts et de potentialités favorisant l’investissement étranger, surtout avec les avantages fiscaux, la disponibilité de la main-d’œuvre, l’ouverture du secteur privé sur le partenariat international, l’accélération de la production dans le secteur de l’habitat en allant vers l’objectif de réaliser 150.000 logements par an à l’horizon 2012, et aussi par la diversité des projets de grande envergure initiés par le Maroc, comme c’est le cas pour le PERG, le Plan Azur. Le groupe BMCE, pour sa part, a tenu à souligner le progrès enregistré par le secteur financier marocain et notamment les efforts qu’il a fournis dans ce sens. Aussi, M’Fadel El Halaissi, le directeur général de BMCE Bank, a souligné que la conjoncture est favorable à l’investissement, en insistant toutefois sur ce qui reste à faire sur le marché boursier car celui-ci «contient encore des poches de liquidités qu’il faudra absorber».