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BMCE Capital Global Research décortique la dynamique des entreprises cotées : Le retour à un niveau normatif se confirme

© D.R

Les entreprises cotées en Bourse marquent un retour à un niveau normatif parfaitement anticipé. C’est ce que constate BMCE Capital Global Research dans sa publication «Earnings FY 2021».

Les revenus globaux se sont ainsi consolidés de 10,1% portant le chiffre d’affaires global à 254 milliards de dirhams en 2021 contre 231 milliards de dirhams en 2020. Cette performance est portée par la bonne orientation des réalisations commerciales des industries combinée à une hausse du Produit net bancaire des financières ainsi qu’une progression des primes acquises nettes du secteur des assurances. «Les principaux contributeurs à l’amélioration du chiffre d’affaires en 2021 sont le secteur gazier (+5,48 milliards de dirhams), suivi des matériaux de construction (4,97 milliards de dirhams), de l’industrie minière (2,56 milliards de dirhams), du secteur bancaire (2,34 milliards de dirhams) et de l’agroalimentaire et boissons (2,34 milliards de dirhams)», peut-on lire de la publication de BMCE capital Global Research.
Et de préciser qu’«a contrario, les Télécoms plombent l’évolution des revenus cumulés à hauteur de -979 millions de dirhams compte tenu de la mauvaise orientation des revenus Mobile au Maroc». Il ressort également que le chiffre d’affaires cumulé en 2021 superforme légèrement le niveau enregistré en 2019, soit une progression de 3,7%. «43 sociétés parviennent à drainer en 2021 un chiffre d’affaires supérieur à celui de 2019 (considéré normatif)», fait savoir BMCE Capital Global Research.

Par ailleurs, le résultat net part du Groupe (RNPG) global a enregistré en 2021 une progression de 65% pour atteindre les 28,8 milliards de dirhams. Cette progression est boostée par la reprise de la dynamique commerciale des opérateurs cotés, l’allégement du coût du risque pour les banques ainsi que par la non-récurrence des dons au Fonds Covid-19. Hors impact des dons au Fonds Covid-19 (environ MAD 4,3 Md en net), le RNPG total afficherait une hausse de 32,3%.
Par secteur, le RNPG des sociétés industrielles marque un rebond de 54,7% se situant à fin 2021 autour de 16,7 milliards de dirhams. Cette performance intègre la bonne dynamique des opérateurs BTP, en l’occurrence LafargeHolcim Maroc et Ciments du Maroc, des promoteurs immobiliers à l’instar d’Addoha et Alliances, de Maroc Telecom ainsi que du secteur gazier. Pour ce qui est des sociétés financières, leur RNPG a atteint les 10,7 milliards de dirhams marquant un pic de 93,2% à fin 2021. Cette performance est portée d’une part par l’allégement de -6% des charges générales d’exploitation suite à la non-récurrence des dons au Fonds Covid-19 pour un impact brut de 3,5 milliards de dirhams et de l’autre par l’amélioration du coût du risque (-25%), soit un taux du coût du risque de 1,4% contre 1,9% en 2020 et 0,8% en 2019, et ce en raison des efforts d’anticipation des impacts de la crise sanitaire entrepris en 2020. Par ailleurs, la capacité bénéficiaire du secteur «Assurances/ courtage» affiche une progression de 21,6%, soit 1,4 milliard de dirhams. Cette hausse résulte en effet de la hausse des RNPG de Saham Assurance (+159 millions de dirhams) et de Wafa Assurance (+132 millions de dirhams) en raison principalement de la reprise du marché financier.

En termes de rentabilité, BMCE Capital Global Research indique dans sa publication que la capacité bénéficiaire de la cote casablancaise dépasse son niveau pré-Covid. Une hausse de 5,7% a été relevée par rapport à 2019. «Cette évolution positive provient exclusivement des opérateurs industriels avec une amélioration de +31% intégrant essentiellement la non-récurrence de l’impact négatif de l’amende de l’ANRT pour Maroc Telecom (3,3 milliards de dirhams) ainsi que la constatation de provisions pour dépréciation par Managem (350 millions de dirhams)», apprend-on.
Et de conclure que «les financières ne parviennent toujours pas à retrouver leur niveau de rentabilité observé en 2019 en raison d’un taux du coût du risque toujours élevé (1,4% en 2021 contre 0,8% en 2019)».

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