Malgré la progression régulière de son titre depuis son introduction en Bourse, Maroc Telecom offre encore, selon les analystes financiers de BMCE Capital, un potentiel d’appréciation supplémentaire de l’ordre de 12%. Selon la dernière note sur Maroc Telecom, élaborée par le département Analyse et Recherche de BMCE Capital, en collaboration avec CM-CIC Securities, IAM opère sur un marché émergent en forte croissance, dégage des niveaux de rentabilité bien plus élevés que ceux de ses pairs européens et bénéficie d’un environnement concurrentiel et réglementaire stable, tout en jouissant d’une trésorerie nette positive. Le groupe devrait, ainsi, continuer sur sa lancée.
Les analystes financiers de BMCE Capital s’attendent même à de bonnes perspectives à court terme. Ils estiment, par ailleurs, que, fort de la réussite de sa stratégie de contre-offensive sur le segment «Mobile», Maroc Telecom semble tout aussi bien préparé pour contrecarrer l’appétit des deux nouveaux entrants sur le fixe et Internet. En effet, en dépit de sa taille, la réactivité stratégique de l’opérateur historique reste considérable, d’autant plus que le déploiement opérationnel des deux nouveaux intervenants ne devrait être totalement effectif qu’après la réalisation du dégroupage partiel prévu au début de 2007. En revanche, aussi bien dans le fixe qu’Internet, Maroc Telecom n’est pas à l’abri d’une concurrence intense sur le segment des entreprises, ainsi que sur le trafic à l’international, cibles que devraient privilégier les deux nouveaux arrivants dans la téléphonie classique. Pour se prémunir contre ce risque, l’opérateur classique semble déterminé à mener d’importantes actions promotionnelles auprès des entreprises, en proposant des contrats de fidélisation sur 24 mois. De même, Maroc Telecom prépare une offre «triple play» sur l’ADSL, davantage pour véhiculer une image d’entreprise innovante et à la pointe de la technologie que pour assurer sa croissance, sachant que le faible pouvoir d’achat local et la pratique courante du piratage des cartes d’abonnements aux bouquets satellitaires limitent grandement le potentiel de ces services.
Sur le mobile, l’opérateur historique devrait continuer à profiter de l’importante croissance attendue du marché dans les années à venir. La robustesse des marges de Maroc Telecom ne semble pas devoir être remise en cause, du moins jusqu’aux 2009-2010.
Les analystes financiers de BMCE Capital pensent que le degré de concurrence devrait rester mesuré, compte tenu du faible nombre d’acteurs. Ils tablent, par ailleurs, sur une légère amélioration de la rentabilité opérationnelle pour les trois prochaines années.