Economie

Bouregreg : plusieurs familles expulsées

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L’aménagement de la vallée du Bouregreg semble stimuler l’investissement. La vision première de ce projet s’élargit aujourd’hui comme l’a annoncé, lundi à Rabat, l’Agence pour l’aménagement de la vallée du Bouregreg. L’importance de la réalisation du port de plaisance, dont les travaux ont démarré au début de cette année, a donc imposé un dépassement du budget initial. Ce dernier, fixé à 450 millions de dirhams, est, à présent monté à 1,2 milliard de dirhams. Ce port d’une capacité de 350 anneaux s’étend sur une superficie de 8 hectares, dont 4 pour son plan d’eau. En ce moment, sa concrétisation semble suivre le planning initial et cela veut dire tout simplement que les Rbatis et les Slaouis auront très bientôt la chance de le voir. L’Agence avance, effectivement, que ce port sera livré au milieu du 1er semestre de 2007.
En attendant, cette partie du projet a réussi à aiguiser l’appétit des investisseurs qui comptent mettre en place deux autres ports de plaisance. Ce qui permettra de répondre à la demande touristique qui devrait être bien au-delà de la capacité d’un seul et unique port.   Tout comme le port de plaisance, la marina intérieure sur la rive droite du Bouregreg voit son budget monter de 170 millions de dirhams à 185 millions DH. Des coûts donc qui montent au fur et à mesure que le projet prend forme. L’infrastructure s’élève à 10 milliards de dirhams, dont plus de 2 milliards consacrés au projet du tramway. «L’établissement public ne fera pas tout», souligne le directeur général de l’Agence, Lemghari Essakl. Ce sont donc les partenaires privés qui contribueront en majorité à l’édification des infrastructures.
L’Agence indique, à titre d’exemple, que ce sont les partenaires émiratis qui participeront à la maîtrise du montage global du pont Moulay El Hassan à hauteur de 60%. Et des discussions sont en cours au sujet de la réalisation des ouvrages hydrauliques. Bien entendu, si les partenaires privés mettent la main à la poche, c’est qu’ils sont d’ores et déjà certains de la rentabilité à venir. «Le foncier est une denrée rare. Nous avons des terrains que les investisseurs cherchent», souligne M. Essakl. La compensation que trouveront les partenaires privés dans le foncier que propose l’Agence les motivent à investir dans l’infrastructure.
Ce foncier justement qui vaut de l’or, pose de sérieux problèmes pour l’Agence. «C’est un dossier lourd et assez complexe», reconnaît M. Essakl en insistant sur le fait que l’Agence «veut que le projet se déroule dans l’entente».
Le projet a, en effet, nécessité l’expulsion de plusieurs familles de leurs habitations parce que celles-ci faisaient partie de la zone concernée par l’aménagement. L’exemple le plus éloquent est celui de la Rahba qui a été, d’ailleurs, soulevé, lors de la conférence. «Ce n’est pas une expropriation, mais une indemnisation pour récupérer un terrain appartenant à l’Etat», tient à préciser M. Essakl. L’indemnité versée aux familles de Rahba s’élève à 70.000 DH. L’acquisition du foncier devra se poursuivre tout au long de l’avancement du projet d’aménagement. Une partie de la médina de Rabat qui menace ruine ainsi que les bidonvilles qui se sont implantés dans la zone de l’aménagement devront être détruits et les habitants relogés ou indemnisés. Le dossier s’annonce effectivement «très lourd».

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