Economie

Bourse : Actions sans frontières

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Acheter des actions à la Bourse de Casablanca, puis les revendre sur une bourse étrangère, plus particulièrement sur la Bourse de Paris, et versa, serait désormais possible. Les intermédiaires en Bourse pourront, bientôt, réaliser des arbitrages entre la bourse de Casablanca et les bourses étrangères. De source proche du ministère des Finances et de la Privatisation, une circulaire viendrait réglementer cet aspect. La parade trouvée par le ministère afin de contourner les limites de la politique de change marocaine est d’avoir recours aux banques marocaines ayant ouvert des succursales à l’étranger.
Ainsi, à l’image des exportateurs, les intérimaires boursiers pourront agir sur les titres, le plus en vue, est celui de Maroc Telecom, coté à Paris. L’opération, hormis ses contraintes, peut être bien juteuse. Il faut savoir, à titre d’exemple, que le cours de l’action Maroc Telecom en France avait frôlé les 90Dh au moment où il était encore aux alentours de 82 Dh à Casablanca. Par conséquent, acheter à Casablanca pour vendre sur Paris générait des plus values conséquentes. Côté législation, rien ne peut bloquer de telles transactions.
À la Bourse de Casablanca, le système de cotation électronique est, en plus, le même que celui de Paris. Pour le dépositaire central, le dépositaire européen, Euroclair, a ouvert un compte au Maroc. Donc, pour l’aspect réglement-livraison, les transactions peuvent se faire en toute fluidité. Restait l’aspect change, il vient d’être contourné…sans toutefois savoir si l’Office de change a son mot à dire. Comme d’habitude, contacté par ALM, l’office reste aux abonnés absents ! Encore est-il que la loi bancaire du 6 juillet 1993 a organisé les nouvelles tendances de l’activité bancaire marocaine par un effort d’unification du cadre juridique devenu applicable à l’ensemble des établissements bancaires et financiers, avec l’élargissement du cadre de concertation entre les autorités monétaires et la profession et le renforcement de la protection des clients de la banque, déposants et emprunteurs.
Ce cadre juridique nouveau qui a permis d’identifier cette nouvelle unité qui est la banque universelle soumise à des textes uniformes tant du point de vue de l’agrément, du contrôle que de la surveillance, marque le souhait du législateur de faire entrer le monde bancaire dans l’ère de la concurrence. Grace à ce travail, les exportateurs pouvaient mobiliser des créances nées à l’étranger. Ce type de financement permet à l’entreprise de couvrir les besoins liés à la phase finale de commercialisation à l ‘étranger.
L’exportateur disposant d’une ligne de crédit auprès de sa banque pour le financement de ses créances nées à l’étranger peut solliciter des avances en fonction du montant des exportations effectuées. La mobilisation des créances nées à l’étranger peut être soit en dirhams, soit en devises.
La mobilisation des créances nées à l’exportation peut être effectuée auprès d’une banque marocaine ou, par l’intermédiaire de cette dernière, auprès d’un correspondant étranger. Dans le premier cas, l’exportateur peut soit remettre ladite créance à l’escompte auprès de sa banque, soit obtenir une avance sur cette créance.
La mobilisation auprès d’une banque étrangère est destinée à rapatrier le produit de la vente avant l’échéance ou à financer les importations de produits et matières premières devant êtres utilisés pour la fabrication de produits destinés à l’exportation. Les créances, éligibles à la mobilisation auprès de correspondants étrangers, sont celles dont le délai de paiement restant à courir est supérieur ou égal à 30 jours.
Le taux d’intérêt au préfinancement et aux avances en dirhams sur créances nées à l’exportation est fixé par référence au taux de base bancaire des crédits export , majoré de la prime de risque.
Les banques marocaines sont encouragées à accorder des crédits de préfinancement et des avances sur créances nées à l’exportation par deux mécanismes spécifiques. Reste à espérer que les intérimaires en Bourse prennent leur courage à deux mains pour prendre le risque de s’exporter sur les bourses étrangères.

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