Economie

Bousculade à la Bourse de Casablanca

© D.R

Plusieurs sont les sociétés qui s’apprêtent à emprunter la voie royale, celle menant à la cotation à la Bourse de Casablanca. Depuis la dernière en date, la société familiale Sothema, en février 2005, d’autres, de même taille, sont en phase finale de leurs processus d’introduction. De source sûre, la société de Bourse Finergy est en passe de tenir sa promesse. Moins d’une année après son accord de partenariat avec le spécialiste français des introductions en bourse Europe Finance et Industrie (EFI) du célèbre «Monsieur» introduction  en Bourse, Louis Thannberger, la première sortie est annoncée pour les jours qui viennent.  Bien que le nom de la société à introduire soit jalousement gardé, son secteur d’activité (agroalimentaire) sera, pour la première fois, représenté à la cote casablancaise.
Cette société serait plutôt à caractère familial, avec une forte activité à l’export. Il est à rappeler que l’objectif  de Finergy et de  son partenaire pour le Maroc est de faire éclore des dizaines de best-sellers. Par contre, d’autres opérations de grandes tailles sont annoncées. L’équipe Casablanca Finance Group (CFG) a encore frappé fort. Le tandem Amyn Alami, président CFG, et Souad Benbachir, directrice corporat, collectionnent les «tombstone». Cette fois, la première concession de distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide du Maroc, la filiale de Suez, Lydec, qui franchira en juillet prochain le pas de la Bourse de Casablanca. Autre opération de taille, annoncée pour octobre 2005, la cotation du premier fonds de financement touristique, le fonds du géant de l’hôtellerie Accor, Risma. Pour le gestionnaire de l’assainissement et de la distribution d’eau et d’électricité à Casablanca, après la logique de marocanisation suite à l’acquisition par la CDG de 20% et de la RMA Watanya de 21%, Lydec entend s’ouvrir davantage sur l’épargne nationale. Seulement, côté valorisation, la cession des parts le 11 janvier 2004 à l’assureur marocain s’est faite pour 26 millions d’euros dont 12 millions de plus-value. En se basant sur cette transaction, la Lydec serait valorisée à plus de 1,6 milliard de dirhams. Au titre de l’exercice 2004, la Lydec affiche un chiffre d’affaires de 4 255,8 MDH contre 4 339,2 MDH, en régression de près de 2%.
«Démontrant une meilleure efficience opérationnelle, le résultat d’exploitation s’améliore de 7,89% à 359 MDH comparativement à 332,7 MDH en 2003, améliorant sa marge opérationnelle de près d’un point à 8,4% », estiment les analystes de la BMCE Capital. Pour sa part, le résultat financier ressort en augmentation de 7,0% à 13 MDH. « Cette évolution est principalement redevable à la baisse de plus de 9% des charges financières à  40,2 MDH comparé à 44,3 MDH pour l’année 2003. Le résultat non courant s’établit à 3,2 MDH contre  17,4 MDH un exercice plutôt, marquant un repli de plus de 80%. Ainsi, la Société dégage un Résultat net de 220,1 MDH, en quasi-stagnation par rapport à une année auparavant, stabilisant sa marge nette à plus de 5% », est-il précisé. Les analystes tiennent aussi à rappeler que par un avenant à la Convention de gestion déléguée approuvé le 19 novembre 2003, l’autorité délégante, représentant les communes urbaines de Casablanca, de Mohammédia et d’Ain Harrouda ainsi que le ministère de l’Intérieur, avait mandaté Lydec pour le transfert du régime des retraites du personnel de la Caisse commune des retraites –CCR- au RCAR. Par contre, la société n’a pas versé à la CCR les cotisations salariales et patronales, cumulant 310 MDH au 31 décembre 2004 et ce, en dépit d’un versement totalisant  403 MDH au titre des pensions échues, devant être servies par ladite Caisse. D’un commun accord avec la Lydec, la Commission Technique de Suivi a décidé de revoir l’apurement de cet écart à l’occasion de la revue quinquennale du contrat prévu au courant 2005. Pour l’autre opération initiée par l’équipe CFG, elle portera sur le fonds Risma. Le  capital social de ce fonds d’investissement est de  750 millions de  dirhams.
Risma a investi pratiquement 2 milliards de dirhams et le fonds s’est engagé à engager deux milliards de dirhams dans les trois prochaines année.
En 2004, le groupe Accor a lancé de nombreux projets hôteliers en particulier quatre Ibis Moussafir et a récupéré en juillet dernier le Sofitel d’Agadir. à périmètre constant, le groupe à clôturé l’année 2004 par une hausse  de prés de 18%.  Le taux d’occupation moyen réalisé est de prés de 64%. La clientèle du réseau Ibis a quant à elle réalisé un taux d’occupation de l’ordre de 70%. L’année 2005 démarre avec le déblocage du projet Casa city Center ( 2 hôtels pour 550 chambres livrés fin 2006 – début 2007). L’ensemble de ces trois opérations annoncées est de nature à injecter du papier frais à la Bourse de Casablanca. Curieusement, un vœu pieux, tant formulé par les opérateurs est en phase de devenir une réalité. La dilution des grands groupes ONA-SNI, dont le poids écrasant plombait la capitalisation boursière est bien en marche. Après Maroc Telecom, d’autres opérations sont entrain d’équilibrer cette donne handicapante pour la place de Casablanca.

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