Economie

Boussaid prévoit une croissance de 5% au lieu de 4,4% en 2015

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Les bonnes perspectives se confirment pour 2015. Selon le ministère de l’économie et des finances, d’un mois à l’autre, les indicateurs économiques s’inscrivent dans les prévisions annoncées en début d’année. C’est ce qui se dégage de sa récente note de conjoncture réalisée par sa direction du Trésor et des finances extérieures au titre du mois de juin 2015. Ainsi, le ministère table désormais sur une croissance économique s’élevant à un niveau supérieur à 5% contre 4,4% prévue initialement sous l’effet de la bonne performance du secteur agricole et de la poursuite du rétablissement progressif des activités non agricoles.
 

Le secteur primaire a tenu ses promesses

Après la réalisation d’une année agricole globalement satisfaisante en 2013-2014, l’actuelle campagne agricole a connu un meilleur démarrage en raison de conditions plus favorables en termes de pluviométrie, d’avancement des travaux du sol et d’emblavement des superficies. En effet, l’abondance des précipitations enregistrées depuis le mois de novembre a porté la réserve hydrique à 13,2 MM.m3 au 4 mai 2015 contre 11,4 MM.m3 à la même date un an auparavant. De cette façon, le taux de remplissage global des barrages a atteint 84,2% contre 72,7%.
Et la récolte céréalière a atteint un nouveau record historique de 110 M.Qx au lieu de 68 M.Qx durant la campagne précédente. Toutefois, et après les résultats record atteints en 2013-2014, les productions des olives et des agrumes, qui représentent 18 et 23% respectivement dans l’arboriculture fruitière, ont baissé de 22 et 14% durant la campagne 2014-2015. Ces contre-performances devraient être, par ailleurs, compensées par le bon comportement des autres cultures, en l’occurrence les légumineuses, les cultures maraîchères et fourragères en liaison avec les conditions pluviométriques favorables qui ont caractérisé la saison 2014-2015.

Bonne pêche en 2015

D’après la note de conjoncture, au cours des trois premiers mois de l’année 2015, les débarquements de la pêche côtière et artisanale ont enregistré une progression de 3,6% en volume, en liaison avec la hausse de 87,4% des captures de céphalopodes et, dans une moindre mesure, celles de poissons blancs en hausse de 18,2% tandis que les captures de poissons pélagiques ont baissé de 1,5%.
En valeur, la hausse a été de 28,1%, tirée principalement par l’augmentation de 111,4% de la valorisation des céphalopodes. Par destination, les captures acheminées vers la consommation et la congélation ont marqué des hausses respectives de 10,4 et 9,8%, pour représenter 33,6 et 40% du total des captures. En revanche, le volume destiné à l’industrie a marqué une baisse de 13% ramenant son poids dans le total à 11,5%.

Le déficit commercial se rétracte

Au terme des quatre premiers mois de l’année 2015, la situation des échanges extérieurs a été marquée par un allègement du déficit commercial de 18,6 milliards de dirhams ou 26,8% pour revenir à 50,7 milliards de dirhams. Cette évolution recouvre une augmentation de 4,4 milliards de dirhams des exportations évaluée à 6,5% et une baisse de 14,2 milliards de dirhams des importations, soit 10,3%.
Ainsi, le taux de couverture s’est amélioré de 9,3 points, d’un an à l’autre, pour s’élever à 58,7%.
Dans ce sillage, la note de conjoncture relève que profitant notamment de l’allégement du déficit commercial et de l’émission obligataire effectuée par OCP sur le marché international durant le mois d’avril, d’un montant de 1 milliard de dollars, les réserves internationales nettes se sont améliorées de 10,1 milliards de dirhams sur les quatre premiers mois de l’année pour atteindre 191 milliards de dirhams, ce qui permet de couvrir l’équivalent de 5 mois et 21 jours d’importations de biens et services.

Les finances publiques s’équilibrent

Sur les quatre premiers mois de l’année 2015, la situation des charges et ressources du Trésor fait ressortir un déficit budgétaire de près de 15 milliards de dirhams contre 27,7 milliards de dirhams à fin avril  2014, soit une amélioration de 45,9%. Cette situation résulte de la baisse des dépenses globales de 7,6%, de la hausse modérée des recettes ordinaires de 2,2% et de l’amélioration du solde des comptes spéciaux du Trésor de 3,6 milliards de dirhams. En ce sens, le ministère signale que les dépenses ordinaires, en s’établissant à 71,2 milliards de dirhams, ont enregistré un repli de 7,8% par rapport à leur niveau à fin avril 2014. Cette évolution provient principalement de la baisse des charges de compensation de 59,6% au moment où les intérêts de la dette ont affiché une nette progression de 14,1%.

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