La croissance économique pourrait atteindre les 4,6% en 2011 contre 3,30% en 2010. C’est ce que prévoit le Haut Commissariat au Plan (HCP) dans son budget prévisionnel établi pour l’année en cours. Se référant au HCP, cette prévision n’est qu’un scénario moyen de croissance du PIB en 2011 eu égard à l’hypothèse moyenne retenue pour la production céréalière. A cet effet, la production céréalière devrait atteindre, en 2011, près de 70 millions de quintaux. En effet, les perspectives agricoles restent prometteuses. Le lancement de la campagne agricole 2010-2011 s’avère positif. Selon les analystes, ladite campagne aurait bénéficié de conditions climatiques favorables, compte tenu du satisfaisant volume pluviométrique. En outre, le secteur de la pêche maritime devrait connaître pour la même période une nouvelle dynamique insufflée par le Plan Halieutis, alors que les autres activités du secteur primaire agricole devraient bénéficier des mesures retenues dans le cadre du Plan Maroc Vert, souligne le Haut Commissariat au Plan. Pour l’élaboration de ces prévisions, le HCP a, également, pris en considération les multiples dispositions fiscales et budgétaires ainsi que les actions de politique économique, retenues dans la loi de Finances 2011. Dans ce sens, le HCP s’attend à une hausse de la masse salariale estimée à 7%. De même, les prévisions mettent en relief une progression de 21,4% de l’investissement des administrations publiques s’établissant à 48 milliards de dirhams. Les dépenses de subvention des prix grimperaient pour leur part à 17 milliards de dirhams ainsi que de la consolidation des investissements des établissements publics. S’agissant des facteurs extérieurs, le HCP indique que la demande mondiale adressée au Maroc s’accroîtrait d’environ 6%. Et de souligner que cette progression serait accompagnée d’une hausse des prix à l’importation. D’autre part, la parité euro-dollar passerait de 1,33 en 2010 à 1,39 en 2011. Dans ce contexte, il est supposé que la demande du tourisme international adressée au Maroc et les transferts des Marocains résidant à l’étranger continueraient de progresser à un rythme soutenu d’environ 11%, lit-on dans le communiqué. Les investissements directs étrangers devraient également connaître une nouvelle hausse de 8% en 2011 pour se maintenir à près de 3,5% du PIB. Par ailleurs, le PIB non agricole, constituant de la somme des valeurs ajoutées des secteurs secondaire et tertiaire en plus des taxes nets des subventions, devrait s’élever en 2011 au même rythme de 5%. Ceci est relatif aux perspectives favorables prévues dans la majorité des activités économiques, affirme le HCP. Et de poursuivre que «celles-ci, devraient profiter de l’amélioration de l’environnement international et de la consolidation de la demande intérieure après son ralentissement observé en 2010 ».