Economie

Calpers se trompe sur le Maroc

Respect des droits de l’Homme, liberté de la presse, tensions ethniques, corruption, etc. Ce sont les nouveaux critères sur lesquels s’est basé le principal fonds de pension américain, Calpers, pour introduire le Maroc sur sa liste noire des pays émergents exclus de son programme annuel d’investissement. Ces éléments s’ajoutent aux critères de base relatifs notamment à la taille du marché, l’économie, la protection des capitaux investis et des investisseurs.
En faisant le lien avec une récente interview donnée à l’agence Option finance, le 11 février 2002, par William D.Crist, Président de Calpers, le constat est inquiétant à plus d’un titre. Dans cet entretien portant entre autres sur les enseignements à tirer de l’Enrongate, le patron du fonds américain souligne : «les analystes boursiers passent leur temps à commenter ce que font les entreprises, et à essayer d’anticiper leur évolution à court terme. Leur métier consiste en fait à deviner ! Nous ne nous fions donc pas du tout, chez Calpers, à ce que disent les analystes par ce que nous raisonnons à long terme et que nous n’achetons pas d’actions au coup par coup.». Et d’ajouter que « nous avons en moyenne besoin d’un taux de rendement annuel de 8,25% sur dix ans pour pouvoir servir nos engagements : c’est donc le taux de rendement sur lequel nous basons actuellement nos investissements».
Ces propos relatent clairement les principes sur lesquels le management du fonds de pension américain, Calpers, fonde ses stratégies en matière d’investissements.
On peut avancer de prime abord que l’une des plus importantes catégories d’investisseurs étrangers est loin de s’intéresser de nouveau à la place boursière casablancaise, puisqu’ils exigent des taux de rendement élevés et des performances soutenues sur le long terme. La situation actuelle de notre marché boursier laisse prédire qu’il est loin de répondre à ces exigences. Faut-il pour autant craindre le pire à la lumière du jugement des responsables du fonds américain ? Les avis des spécialistes sont partagés.
Pour certains, il s’agit d’un jugement abusif qui ne prend pas en compte les efforts entrepris par le pays en la matière. Pour d’autres, c’est une sonnette d’alarme qu’il faut prendre au sérieux pour engager une nouvelle démarche pour promouvoir les marchés financiers.

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