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Campagne agricole: De belles perspectives se dessinent

© D.R

Une belle campagne agricole qui s’annonce. Les conditions climatiques ont été favorables au déroulement de l’actuelle campagne agricole.

Le volume pluviométrique enregistré, à la veille de la saison printanière, a eu un impact positif sur l’amélioration du développement des arbres fruitiers et du couvert végétal des parcours. Un constat confirmé par le département de l’agriculture dans un premier bilan du rendement des filières. Pour maintenir cette performance, les agriculteurs sont appelés à continuer à entretenir les principales cultures à travers le désherbage, l’épandage des engrais et  l’application des traitements phytosanitaires. Au moment où les producteurs s’installent les cultures de printemps (tournesol, pois chiche et maïs), tour d’horizon de ce qui a été réalisé jusqu’au début mars.

Bonne dynamique des cultures d’automne

Les cultures d’automne ont été marquées par une prédominance de travail mécanique des sols. Ceci a concerné 90% de la superficie. Au total, 5,8 millions d’hectares ont été semés dont 11% en irrigué. Cette superficie est dominée à hauteur de 87% par les céréales, 9% par les fourrages et 4% par les légumineuses. Ainsi, les céréales d’automne représentent une superficie de 5,11 million d’hectares, soit 99% du programme de l’actuelle campagne agricole, dépassant à cet égard l’objectif lancé en décembre 2016. Cette superficie est constituée de 44 % de blé tendre, de 35% d’orge et de 21 % de blé dur. L’état végétatif de ces cultures ressort globalement satisfaisant, notamment celui des céréales qui est jugé bon pour 73% de la superficie emblavée. Notons que les principales espèces fourragères cultivées sont:  l’orge fourragère (23%), la luzerne (20%), l’avoine (17%), le bersim (13%), les moules et mélange fourrager (5%) et le maïs fourrager (3%). Les légumes et légumineuses sont dominés, pour leur part, par les fèves. Elles représentent 45% de la superficie, viennent ensuite les petits pois (22%), les lentilles (18%), la féverole (7%) et les pois chiches (5%).

La betterave à sucre bat des records

Environ 54.500 hectares de betterave à sucre ont été semés depuis le début de la campagne agricole 2016-2017. Le total programmé s’articule autour de superficie de 56.000 hectares dont 92% semés en variétés monogermes.  La superficie de la canne à sucre s’élève, quant à elle, à 11.130 hectares dont 1.563 hectares plantés en automne 2016. Pour le printemps, une superficie additionnelle de 2.000 hectares sera plantée, ce qui portera la superficie plantée pendant l’actuelle saison agricole à 3.763 hectares. Notons qu’un record a été battu en termes de culture sucrière. La production a atteint durant la saison agricole 2015-2016, 607.000 tonnes, soit une évolution de 19% par rapport à la campagne précédente. Ce volume a permis la couverture de 50% des besoins nationaux en sucre contre 42% une année auparavant.

Les agrumes cartonnent à l’export

Les exportations en agrumes ont atteint environ 462.241 tonnes. Ce volume est en hausse de 15% par rapport à la même période de la campagne précédente. Les agrumes petits fruits y représentent 92%. Pour leur part, les pommes de terre ont affiché des exportations en hausse de 30%, soit un volume de 3.000 tonnes contre 2.310 tonnes exportées une année auparavant. Par ailleurs, les exportations globales de primeurs ont connu un déclin de 6%. Ce ralentissement est expliqué par la période prolongée de froid hivernal. Ainsi, le volume exporté s’élève à 512. 862 tonnes. Les légumes d’hiver ont également fléchi de la même manière. Les réalisations ont atteint environ 166.600 tonnes, en repli de 6%. Ce volume est constitué de 38% d’haricots et de 17% de courges et courgettes. Représentant près de 60% des exportations globales en produits maraîchers, la tomate a vu ses exportations atteindre, à la veille de la saison printanière, 319.373 tonnes, soit une baisse de 2,5%. Ce repli est dû principalement aux conditions climatiques défavorables ainsi qu’aux chutes de température sur la période allant de décembre à janvier, ce qui a réduit de manière substantielle l’offre en tomates sur le marché.

Le cheptel en bonne santé

L’état des parcours des jachères et des cultures fourragères a été jugé très satisfaisant. Ceci s’est traduit par le maintien des prix des aliments de bétail à des niveaux normaux. De même les ressources animales ont été préservées et ce grâce au déploiement du programme de gestion des effets du déficit pluviométrique de la campagne précédente.  Mis en place en février 2016, ce dispositif a permis l’approvisionnement du bétail en orge et en aliment composé subventionné pour des quantités respectives de 7,5 millions et de 0,4 million de quintaux. De même, il a permis l’aménagement et la construction de 626 points d’eau ainsi que l’acquisition de près de 2.600 citernes plastiques et tractées pour abreuvement du cheptel. La protection sanitaire du cheptel a été maintenue et ce à travers la vaccination contre les entérotoxines et le traitement contre les maladies parasitaires internes et externes. Elles sont près de 15 millions de têtes d’ovins et de caprins à être vaccinées au moment où 180.000 têtes de camelins ont été traitées contre les parasitoses internes externes.

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