C’est la semaine prochaine qu’officiellement le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes donnera le lancement de la prochaine campagne agricole. Une campagne 2005-2006 qui succédera à une année agricole 2004-2005 jugée très moyenne de la part des responsables du ministère, notamment en matière de production céréalière. Comme la précédente, cette campagne, dont les grandes lignes devront être exposées devant le prochain Conseil de gouvernement, comprendrait des mesures allant dans le sens de l’encouragement de l’investissement agricole.
Ces mesures concerneraient essentiellement l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits végétaux, la sécurisation des récoltes, notamment par rapport à tout risque d’épidémie ou de maladies, l’aménagement des sols, le développement de l’arboriculture fruitière et le développement des filières animales. Toujours dans le sens de la relance des investissements agricoles, il est à signaler que cette campagne 2005-2006 sera marquée par le début de l’exploitation des terres Sodea-Sogeta dans le cadre du partenariat public-privé.
Opération qui a concerné quelque 44.000 hectares portant la réalisation de 174 projets et dont les résultats ont été rendus publics la semaine dernière.
La préparation de la campagne agricole, qui sera lancée cet automne, se fait par filières. C’est ainsi qu’en ce qui concerne la production végétale, l’accent sera mis sur le renforcement du soutien des semences céréalières, le développement de la mécanisation agricole, ainsi qu’un suivi rigoureux du stockage et de la valorisation de ces denrées. Des mesures qui entrent pour la plupart dans le cadre du programme de lutte contre les effets de la sécheresse qui a été mis en place par le département ministériel de tutelle et qui a été lancé vers la fin de la campagne précédente (2004-2005). Une campagne qui, rappelons-le, a connu une baisse de la production céréalière de l’ordre de 57 % avec un total de 36 millions de quintaux. Cette baisse s’explique notamment par les conditions climatiques marquant l’actuelle campagne, qui s’est soldée par un déficit pluviométrique estimé à 37%, Pour ce qui est de la production animale, la procédure classique en matière de sauvegarde du cheptel sera suivie de la disponibilité de l’alimentation du bétail, son transport ainsi que l’abreuvement du cheptel.
Différentes dispositions seront en outre prises en ce qui concerne l’abreuvement du cheptel. D’un autre côté, les mesures en préparation de la prochaine campagne agricole accordent une grande importance à la gestion de l’eau à travers la rationalisation de son utilisation. Un point primordial surtout que de nombreuses régions du Royaume connaissent une grande pénurie en eau, séquelle de la pluviométrie insuffisante de l’année dernière. C’est le cas par exemple du complexe hydraulique Al Massira-Hansali sur lequel se base l’activité agricole dans la région Doukkala et dont les réserves en eau ont accusé une forte régression.
Le taux de remplissage ne dépasse pas 22 % contre 36 % par rapport à la même période de la campagne précédente. Délicate conjoncture donc que celle du lancement de la campagne agricole.