Economie

Cap sur le régulier

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Souvent critiquée pour être restée trop longtemps dans le rayon d’action de la RAM, la petite Atlas Blue vient de franchir le cap des 500.000 voyageurs transportés. Juste au moment où son Terminal low-cost est inauguré en partenariat avec l’Office national des aéroports. En huit mois, cette compagnie lancée avec le portefeuille charter de Royal Air Maroc, forme 70% de son résultat dans ce créneau.
Le cap est désormais mis sur le point à point, au départ des villes européennes sur Marrakech et Agadir.
La compagnie dessert en vol régulier (30% du chiffre d’affaires) Lyon, Bordeaux, Toulouse, Bruxelles, Genève, Milan, Amsterdam et Londres. En mode charter, Atlas Blue est présente en France, en Italie, en Allemagne, en Angleterre et en Irlande.
Le staff de la compagnie espère désormais inverser cette tendance et s’imposer dans le régulier. D’où, sans doute, ce nouveau programme «Maroc à prix imbattables » confectioné à coups de promotions.
Ce n’est pas un hasard si Atlas Blue est  à l’écart du débat sur le nouveau modèle économique. A l’instar de toutes les compagnies low-cost, Atlas Blue privilègie la vente directe, à travers son site www.atlas-blue.com, son centre d’appels opérationnel au Maroc et à l’étranger, une agence basée à l’aéroport de Marrakech et également via un réseau dédié d’agences partenaires. L’Internet permet à Atlas Blue d’écouler l’équivalent de 550.000 dirhams de ventes de billets.
A cette proximité, il faut ajouter les tarifs, en général de l’ordre de 30% moins chers que ceux des compagnies classiques. Aux vols secs, s’ajoutent désormais des packages touristiques, vol et hôtel compris sur certaines destinations. De quoi faire taire les critiques sans doute, la filiale de la RAM compte élargir ses activités vers l’Europe de l’Est avec, en ligne de mire, la Russie.
Aujourd’hui, Atlas Blue exploite une flotte de 6 avions de type Boeing 737 400 ayant une capacité de 168 sièges. La compagnie a un plan de développement qui prévoit l’acquisition de deux avions nouvelles génération par an jusqu’en 2014. Ainsi, la flotte sera constituée de 8 appareils en 2005-2006, 14 appareils en 2008-2009, avant de passer à 24 avions à l’horizon 2013.
La flotte actuelle (six avions) vole avec taux de remplissage de 90% en mode charter et 65% en régulier. Organisé en start-up, avec un plateau où s’affairent 30 personnes, Atlas Blue bénéficie d’une bonne structure de coûts.
Pour cette année, la compagnie espère s’approcher du million de passagers. Des ambitions largement à la portée. L’horizon est dégagé pour la petite sœur de la RAM. Reste à concilier la nécessité d’aller plus vers le régulier, un impératif pour aider certaines destinations, et le dictat de la rentabilité. L’écart en termes de remplissages entre un vol charter et un régulier (90% pour le premier, 65% pour le second) constitue un argument de taille.

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