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Casa-Settat championne des investissements

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La commission des investissements  approuve 28 projets pour un montant global de 23 milliards DH

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Des partenariats et des joint-ventures se développent et se mettent en place avec d’autres pays comme Singapour, Australie et Japon. Leur valeur est de 7,12 milliards DH.

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60% des investissements au Maroc, de l’ordre de 13, 85 milliards DH, sont d’origine nationale. Le chiffre a été précisé, mercredi à Rabat, par Hicham Boudraa, DG par intérim de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations lors de la présentation du bilan de la réunion de la commission des investissements qui s’est rassemblée le même jour. «Il est vrai qu’il y a une faible régression par rapport à d’autres investissements, mais il existe des partenariats et des joint-ventures se développent et se mettent en place avec d’autres pays comme Singapour, Australie et Japon. Leur valeur est de 7,12 milliards DH», commente-t-il lors d’un point de presse à l’issue de cette rencontre. Au total, cette 1ère  commission au titre de 2019 qui a approuvé l’ensemble des projets soumis a, selon le ministre de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, étudié 28 projets d’investissements. Ceux-ci,  d’un total d’environ 23 milliards DH, créeront 4.346 emplois directs et 7.934 indirects.

L’industrie, seul moyen pour créer de l’emploi

Il ressort de cette commission que l’industrie est le 1er pourvoyeur d’emplois. «L’industrie est le seul moyen qui peut créer plus d’emplois abondamment», estime M. Elalamy. En détail, les projets relevant de ce secteur prévoient la création de 1.654 emplois directs, soit plus de 38% des emplois à créer. De son côté, le secteur du tourisme et loisirs occupe la 2ème position avec 1.132 emplois à créer, soit plus de 26% des emplois prévus. Quant au secteur de la santé, il arrive en 3ème position avec 839 emplois à créer, soit plus de 19% des emplois projetés. A leur tour, les infrastructures ne sont pas en reste. Elles créeront aux côtés du transport 9,13% des emplois prévus.

Les infrastructures prioritaires pour les investisseurs

Selon le ministre, «les infrastructures sont un élément que les investisseurs regardent en priorité outre la stabilité». Ceux-ci sont également à la recherche d’optimisation et de gain. «Le Maroc est décomplexé par rapport à cela. C’est une terre d’accueil d’investissements compétitifs», commente-t-il. Mieux encore, le secteur transport et infrastructures est, selon la répartition des investissements par secteur validés par cette commission, en 1ère position avec 9,64 milliards de dirhams, soit 42% des investissements projetés. Le secteur des télécommunications occupe la 2ème position avec 4,37 milliards de dirhams, soit plus de 19% des investissements projetés. Quant au secteur du tourisme et loisirs, il arrive en 3ème position avec 4,03 milliards DH, soit plus de 17% des investissements projetés. Le secteur de l’industrie, lui, occupe en termes d’investissement par secteur la 4ème position avec 2,77 milliards de dirhams, soit  plus de 12% des investissements projetés. Dans ce secteur qui a fait l’objet de 4 stratégies successives et de 49 écosystèmes, l’automobile et l’aéronautique sont en plein développement au Maroc.

Un taux d’intégration de 32% pour l’aéronautique

Comme le précise M. Elalamy, le taux d’intégration de l’aéronautique est de 32%. Il évoque également l’automobile qui n’avait pas un taux d’intégration élevé. «Actuellement, des entreprises automobiles japonaises à Kénitra sont partenaires de celles marocaines», enchaîne le ministre. Et ce n’est pas tout. «Les Japonais sont les premiers pourvoyeurs d’emploi au Maroc», ajoute-t-il. Le responsable rappelle également le contrat avec PSA qui prévoyait le recrutement de 1.500 ingénieurs et techniciens à l’horizon 2023. «En 2019, leur nombre est déjà de 1.800. En 2023, ces ingénieurs peuvent atteindre 4.000 à 6.000», prévoit M. Elalamy.

Casa-Settat, plus de 40% des investissements projetés

Par région d’implantation,  celle de Casablanca-Settat occupe la 1ère position avec 9,28 milliards de dirhams, soit plus de 40% des investissements projetés. «L’an dernier, le Sud a prédominé, c’était une première», commente M. Boudraa. Les projets à réaliser dans plusieurs régions occupent la 2ème position avec des projets d’investissement de l’ordre de 5,48 milliards de dirhams, soit 24% des investissements projetés. La région de Rabat-Salé-Kénitra arrive en 3ème place avec des projets d’investissements de l’ordre de 5,27 milliards de dirhams, soit 23% des investissements projetés.

La région  de Fès-Meknès est en 4ème position avec des projets d’investissements de l’ordre de 1,29 milliard de dirhams, soit plus de 5% des investissements projetés. Quant à la répartition des emplois par région, elle fait ressortir également Casablanca-Settat  en 1ère position avec 1.284 emplois directs à créer, soit plus de 29% des emplois projetés. La région de Fès-Meknès arrive en 2ème position avec 1.198 emplois directs, soit plus de  27% des emplois projetés.

La région de Rabat-Salé-Kénitra est en 3ème position avec 1.079 emplois directs, soit plus de 24% des emplois projetés. La région du Souss-Massa arrive en 4ème position avec 350 emplois directs, soit plus de 8% des emplois projetés.

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Tanger Tech «en avancement fort»

A propos du projet Tanger Tech, le ministre précise que celui-ci est «en avancement fort». Quant au premier investisseur chinois qui s’est retiré, M. Elalamy indique qu’il l’a fait «pour des raisons personnelles». «Nous avons plusieurs groupes de premier plan au niveau mondial qui sont en train de le remplacer. Il y a beaucoup de demandes. Le problème c’est la sélection», détaille le ministre. Pour lui, Tanger Tech ne va pas «foirer».

«J’y étais il y a un mois, c’est impressionnant», s’exprime-t-il. Selon ses dires, son département et l’Amdie font un suivi continu des projets. «Nous avons décidé lors de la commission du mercredi d’associer les membres de l’Amdie dans le suivi des projets.

Parfois, il y a des défaillances des investisseurs, parfois la responsabilité incombe à l’Etat marocain. D’où l’intérêt de l’élargissement du suivi pour que les projets soient à un rythme meilleur. Nous avons même changé le processus d’accompagnement des projets», détaille-t-il.

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