Economie

Casablanca : Sauver la côte Est

Depuis l’ère du protectorat et durant les années 1960 et 1970, les plages partant d’Ain Sebaâ jusqu’aux portes de la ville de Mohammedia étaient très prisées par la population casablancaise et les visiteurs de la capitale économique.
Les noms de ces plages sont encore dans les mémoires des moins jeunes. Plage Raha, Plage Essaâda, Plage Nahla, Petite Zenata, Grande Zenata, Paloma et Ouled Hmimmou.
De nos jours, et depuis bien des années déjà, la direction unique des Casablancais, c’est la côte d’Aïn Diab qui est bien prise en considération par les services concernés.
Avec l’implication directe de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, Ain Diab répond aux critères internationaux de propreté, de sécurité et d’animation sportive et culturelle. Résultat : un afflux massif d’estivants au milieu de l’encombrement, l’entassement et le désordre. Les habitants affluent de toutes les préfectures.
Or à l’autre bout, les plages sont presque vides comparativement aux années précédentes. Les détritus, les sacs de plastiques et autres saletés dominent en couvrant le sable. Une image autant désolante que repoussante. Pourtant, la côte est parsemée de chalets et de cabanons sur une longueur de plusieurs kilomètres, avec du sable de bonne qualité et des plages paisibles et sans risques pour les enfants.
Certes on a longtemps avancé l’argument de la pollution puisque la région est infestée de grandes unités industrielles. Ce qui a poussé les gens à y renoncer.
Il n’en demeure pas moins que l’aménagement de cette partie côtière aurait un impact très positif à tous les niveaux.
L’installation de lieux de divertissements et de loisirs avec un entretien permanent est capable de produire des activités qui seraient bénéfiques sur toute la ligne. Il ne s’agit pas d’un endroit isolé.
Le tronçon Casablanca-Mohamedia de la route côtière connaît un grand trafic tout au long de l’année. Taxis, bus et particuliers, font la navette au quotidien.
Cette année, près de 3 millions de dhs ont été alloués pour la réalisation de projets visant la valorisation de l’image de la plage de Bouznika, dans le cadre de la campagne nationale «Plages propres » 2004, placée sous le Haut patronnage de SAR la Princesse Lalla Hasna, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.
De ce fait, cette plage est bien partie pour décrocher le label « Pavillon bleu », une qualification européenne des sites balnéaires qui répondent aux exigences des « plages propres » en matière de qualité des eaux de baignade, de sécurité, d’infrastructures et d’information. Ce label bénéficie du soutien du Programme des Nations unies pour l’environnement.
Si les autorités locales de Aïn Sebaâ et de Sidi Bernoussi unissent leurs efforts à ceux d’autres intervenants, la côte est de Casablanca renaîtrait certainement de ses cendres promettant même de rendre l’ascenseur à ses bienfaiteurs.
Les atouts de cette partie de la côte casablancaise ont tout pour briguer une candidature au fameux « Pavillon bleu » mais surtout la capacité de soulager la côte Aïn Diab des marrées humaines qui la submergent chaque jour provoquant des entassements à tel point qu’une simple balade se transforme en souffrance.

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