Casablanca Smart City : Les leviers de métropole intelligente en débat

Le pari de la métropole intelligente passe par un investissement massif dans l’éducation numérique ainsi qu’à travers l’encouragement de l’innovation et de la culture de la participation active.

Congrès : Cette 8ème édition de Casablanca Smart City aspire à dessiner les contours d’une nouvelle ère de développement urbain où le bien-être du citoyen et la préservation de l’environnement sont au cœur des priorités.

Les travaux de la 8ème édition du congrès national Casablanca Smart City ont démarré ce mercredi 5 juin à Casablanca. Cette manifestation, qui met à l’honneur la ville d’Amsterdam, tend à explorer comment capitaliser sur les ressources humaines afin de transformer les métropoles en écosystèmes urbains, durables, inclusifs et résilients. C’est dans cette optique qu’elle a été placée sous le thème «Du citoyen Smart à la Métropole smart. « La métropole smart de demain n’est que le reflet des citoyens smart d’aujourd’hui», a assuré dans ce sens Mohamed Jouahri, directeur général de Casablanca Events et Animation, instance organisatrice de cet événement qui depuis son démarrage à ce jour a accueilli plus de 36.000 participants, 150 villes et 365 exposants. Intervenant autour de cette édition, le responsable a assuré qu’elle aspire à dessiner les contours d’une nouvelle ère de développement urbain où le bien-être du citoyen et la préservation de l’environnement sont au cœur des priorités.

«Face à des défis tels que le stress hydrique, la consommation énergétique ou la rareté du foncier, il devient impératif de dépasser les approches centrées sur les technologies pour intégrer pleinement la dimension humaine dans la planification et la gestion des villes», a-t-il indiqué. Pour les organisateurs, le choix de cette thématique est à la fois primordial et crucial. «Elle nous permettra de comprendre les dynamiques actuelle et future de notre société urbaine tout en stimulant sa transition en ayant comme épicentre le citoyen», souligne M. Jouahri. Et d’ajouter : «Elles nous incitera à explorer les interconnexions entre les individus modernes équipés en technologies intelligentes et l’évolution de nos métropoles vers un écosystème urbain et résilient et durable». Le pari de la métropole intelligente passe en effet par un investissement massif dans l’éducation numérique ainsi qu’à travers l’encouragement de l’innovation et de la culture de la participation active. Des paramètres qui permettront, selon M. Jouahri, de transformer les villes en des espaces de vie intelligents, durables et inclusifs où chaque citoyen jouera son rôle clé dans la co-construction d’un avenir meilleur. Ainsi, cette édition de Casablanca Smart City propose de repenser et repositionner le concept de «smartness» au cœur de la ville intelligente, dans le contexte du développement humain et de la planification territoriale intégrée. Se référant aux organisateurs, l’accent sera mis sur la nécessité d’appréhender les formes d’intelligence présentes à toutes les échelles urbaines, afin de placer le citoyen au centre en tant qu’acteur stratégique d’une transformation métropolitaine smart. L’intelligence artificielle en est un levier. Lors de son intervention Awatif Hayar, ministre de la solidarité, de l’insertion sociale et de la Famille, a souligné l’importance de cette technologie dans l’amélioration de cadre de vie au niveau des villes.

«Les technologies numériques sont un catalyseur essentiel des villes intelligentes. Grâce à l’utilisation de technologies avancées, et en particulier de l’IA, ces villes peuvent résoudre des problèmes complexes et relever les défis», assure la ministre. Et de préciser que «L’IA peut être utilisée pour améliorer la mobilité urbaine en optimisant les transports publics et en réduisant les embouteillages. Elle peut également contribuer à une gestion efficace de l’énergie en surveillant et en régulant la consommation d’électricité». Se référant à Mme Hayar, en intégrant l’IA dans la planification et la gestion urbaines, les villes intelligentes peuvent améliorer la qualité de vie de la population. Cependant, il est essentiel de considérer l’aspect social de la transition numérique et de la transition vers des villes intelligentes et durables en faisant de l’inclusion sociale et la protection des données des priorités. Notons que cette édition dont les travaux prendront fin ce jeudi s’articule autour de trois plénières, cinq cercles de débats et deux ateliers. Elle sera par ailleurs couronnée par le retour de «Smart city connect» qui jusqu’au 9 juin, sera décliné en activités accessibles à travers des expositions de réalité augmentée et virtuelle des performances artistiques et des installations immersives pour permettre à un large public de s’initier au concept du «Smart City».