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CDG Capital décortique le projet de loi de Finances 2020

© D.R

Des perspectives prometteuses, des nouveautés introduites et un engagement à redresser la croissance

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Une importance particulière est accordée à la stimulation de l’investissement privé. L’engagement étant de faciliter l’accès au financement aux Très petites et moyennes entreprises et aux jeunes porteurs de projets.

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«Le projet de loi de Finances 2020 affiche des perspectives globalement prometteuses». C’est en ces termes que les experts de CDG Capital entament leur analyse du prochain dispositif budgétaire du pays. Une lecture détaillée a été faite pour l’ensemble des dispositions de ce projet de loi faisant ressortir des lueurs d’optimisme quant au prochain exercice budgétaire. Le document met ainsi l’accent sur les principales nouveautés à engager et qui devront dynamiser le paysage économique du pays.

Le premier axe mis en exergue dans le focus de CDG Capital est la priorisation de la dynamique de l’investissement privé pour l’accroissement du rythme de croissance et la création de l’emploi. En effet, le projet de loi de Finances 2020 tend à impulser une nouvelle dynamique à l’investissement et le soutien de l’entreprise. «Outre l’accélération des stratégies sectorielles et des grands chantiers d’infrastructures, l’accent est particulièrement mis sur l’amélioration du climat des affaires, le soutien aux TPME, la facilitation de l’accès au financement et la promotion de l’emploi à travers un plan national de la promotion de l’emploi», peut-on lire de cette publication.

En effet, une importance particulière est accordée à la stimulation de l’investissement privé. L’engagement étant de faciliter l’accès au financement aux Très petites et moyennes entreprises et aux jeunes porteurs de projets. La principale annonce faite concernant ce point est la création d’un compte d’affectation spéciale dédié à l’entrepreneuriat. Cet outil de financement qui sera baptisé «Fonds d’appui au financement de l’entrepreneuriat» portera sur un montant global de 6 milliards de dirhams sur trois années budgétaires et ce à raison de deux milliards de dirhams par an. L’exercice 2020 sera marqué par la poursuite des grandes réformes institutionnelles et structurelles.

Citons à cet effet l’accélération de la régionalisation avancée, la déconcentration administrative, la réforme de l’administration publique et la mise en œuvre du programme de développement des provinces du Sud 2016-2021. La préservation des grands équilibres macroéconomiques porte pour sa part sur la réduction du déficit et de l’endettement public et l’optimisation des dépenses d’investissement, l’allègement du déficit commercial, la promotion des investissements directs étrangers, l’accélération des réformes nécessaires pour agrandir la transition en cours du régime de change. L’atteinte de ces objectifs dépend du développement du marché à travers une refonte de l’arsenal réglementaire.

L’élaboration du projet de loi de Finances a également pris en considération les réformes fiscales. L’objectif étant de rétablir l’équilibre des finances publiques. On relève à cet effet l’introduction des recommandations des dernières Assises de la fiscalité ainsi que l’harmonisation du cadre fiscal appliqué aux contribuables que cela soit par l’annulation de certaines exonérations ou encore la convergence vers des taux réduits. Il s’agit par ailleurs de protéger l’industrie locale et d’encourager celle destinée à l’export. Ceci passe par l’instauration des barrières tarifaires sur certains produits. Autre objectif promu : l’accroissement des recettes via la surtaxation des produits de luxe et ceux nocifs pour la santé publique.

Les analystes de CDG Capital relèvent en outre «une forte volonté des pouvoirs publics de soutenir la croissance nationale à travers une augmentation considérable des dépenses aussi bien de fonctionnement que d’investissement». Se référant aux prévisions du projet de loi de Finances 2020, la croissance nationale devrait afficher une légère amélioration. Elle devrait ainsi se situer autour de 3,7% contre 2,9% estimés pour 2019. Ce redressement est tributaire de la rigueur et la consolidation de la valeur ajoutée non agricole.