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Célébration de la journée internationale de l’arganier : Sadiki préside un panel de haut niveau

© D.R

L’arganier à l’honneur. En effet, le Maroc et la communauté internationale célèbrent la journée internationale de l’arganier.

A cette occasion, le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, a présidé le mardi 10 mai 2022, par visioconférence, l’ouverture d’un panel de haut niveau organisé en célébration de cet événement placé cette année sous le thème «L’arganier, symbole de résilience».

Le panel a rassemblé des intervenants de haut rang : l’ambassadeur représentant permanent du Maroc aux Nations Unies, le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, le vice-secrétaire générale de l’ONU et présidente du groupe des Nations Unies pour le développement durable, le sous-directeur général pour la priorité Afrique et les relations extérieures de l’Unesco, la représentante de l’OMS au Maroc, la directrice exécutive adjointe de l’ONU-Femmes, la directrice générale adjointe de la FAO et la directrice des relations extérieures du Fonds vert pour le climat.

A sa deuxième édition, la journée du 10 mai a été proclamé journée internationale de l’arganier par l’Assemblée générale des Nations Unies en février 2021 à l’initiative du Royaume du Maroc, et parrainée par 114 Etats membres. Dans son allocution, M. Sadiki a indiqué que cette déclaration onusienne est l’aboutissement des efforts du Royaume du Maroc sous la direction avisée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur de la protection et du développement du patrimoine naturel, que représente l’arganier, à caractère culturel et socio-économique.

M. Sadiki est revenu sur les principales réalisations du contrat programme de développement de la filière pour la période 2012-2020 lancé dans le cadre du Plan Maroc Vert, et qui a connu un bilan très positif. En effet, plus de 164.000 hectares de superficie forestière ont été réhabilités dans le cadre d’une approche participative avec les ayants droit et 10.000 hectares d’arganier agricole ont été plantés dans les zones vulnérables, financés en partenariat avec le Fonds vert pour le climat, en faveur de la petite agriculture.

M. Sadiki a précisé que les efforts seront poursuivis pour appuyer le développement de cette filière lors de la prochaine décennie dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies Génération Green et Forêts du Maroc, en ligne avec le nouveau modèle de développement, pour un Maroc durable, soucieux de préserver ses ressources.

Il est prévu à l’horizon 2030 au titre des deux stratégies la poursuite du programme de plantation de l’arganier agricole avec l’objectif de planter 50.000 hectares, la réhabilitation de 400.000 hectares du périmètre forestier, le soutien à l’amélioration de la productivité et la relance des exportations d’huile d’argan, le soutien à la recherche scientifique, l’organisation professionnelle autour de projets d’agrégation agricole et le renforcement de la fédération interprofessionnelle.

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Questions à Latifa Yaacoubi, directrice de l’Andzoa

«Le Congrès est une passerelle entre la recherche scientifique et les bénéficiaires»

En marge de la deuxième édition de la Journée internationale qui lui est dédiée, la 6ème édition du Congrès international de l’arganier se déroulera jusqu’au 13 mai en présence de la communauté scientifique nationale et internationale autour des avancées de la recherche scientifique au profit du développement durable et inclusif de tous les maillons de la chaîne de valeur de la filière de l’arganier.
Selon la directrice de l’Andzoa, le Congrès s’impose aujourd’hui en tant que passerelle entre la recherche scientifique et les bénéficiaires de cette recherche qui sont les acteurs de l’arganeraie.

ALM : Quelles sont les nouveautés de cette édition du Congrès international de l’arganier  ?

Latifa Yaacoubi : Au fil des années nous invitons les congressistes, les chercheurs internationaux, et les jeunes à travailler sur des recherches qui ont une relation avec l’arganier et l’arganeraie d’une manière générale sur des aspects qui peuvent les intéresser particulièrement et qui découlent des demandes de l’un des acteurs de la filière.
Ce travail est fait pendant deux années et un comité scientifique étudie ces travaux et sélectionne ceux qui ont une valeur et peuvent donner une orientation pour la filière et une valeur ajoutée. La nouveauté cette année c’est que le Congrès se tient en marge de la célébration de la Journée internationale de l’arganier, ce qui constitue en soi une double célébration à l’échelle internationale et également un appel à la recherche nationale et internationale pour focaliser les recherches à l’échelle de la biosphère de l’arganier.
Auparavant ces recherches étaient dispersées et n’apportaient pas beaucoup de valeur ajoutée et auxquelles les bénéficiaires n’avaient pas accès automatiquement. Donc ce Congrès est une sorte de passerelle entre la recherche scientifique et les bénéficiaires de cette recherche qui sont les acteurs de l’arganeraie.

Quel bilan faites-vous des cinq premières éditions du Congrès ?

Les éditions passées du Congrès ont été très positives et ont créé une véritable dynamique avec de plus en plus de recherches qui se font parce que le plus difficile dans ce domaine c’est d’avoir les moyens de le faire, et engager énormément de temps et d’énergie. Grâce à l’appui qu’on apporte à travers des financements propres et des financements de quelques sponsors, nous arrivons à encourager quelques chercheurs à travailler sur des aspects bien précis qui n’auraient pu se faire s’il n’y avait pas cet encouragement. Donc aujourd’hui nous le faisons directement à travers l’Andzoa, mais demain avec le lancement du Centre national de l’arganier le véritable travail de recherche se fera et se focalisera à l’intérieur de ce centre.

Quel est l’état d’avancement du projet du CNA ?

Aujourd’hui toutes les études ont été faites et les financements ont été mobilisés, et le ministre de l’agriculture donnera le coup d’envoi des travaux en marge de la Journée internationale de l’arganier. La construction devra durer presque 18 mois, alors que les études muséologiques sont en cours de finalisation. On espère dans deux ans maximum pouvoir ouvrir ce Centre à tous les acteurs de la filière.

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